Une nouvelle ère bien amorcée
Radio-Canada
Il y avait dans l’air comme un changement d’ère que les solidaires n’auraient pas dédaigné, avec un résultat plus heureux pour la formation sportive, mercredi soir, que pour la formation politique, déçue le 3 octobre dernier.
Rassurez-vous, il ne sera pas ici question de politique pour ce classique Canadien-Maple Leafs, remporté 4-3 par le CH en lever de rideau d’une campagne dont on n'attend rien. Ou si peu.
Cérémonie de début de saison oblige, le CH a déployé le faste et le lénifiant d’usage toutefois ponctué par quelques moments singuliers. Le premier : l’apparition de Carey Price en costume bien soigné. Chapeau de cowboy enfoncé sur la tête, après une ovation debout sentie des partisans, la vedette a levé son couvre-chef, salué ses adorateurs et s’en est allée.
Il a disparu au bout du couloir, et nul n’espère réellement qu’il y apparaîtra de nouveau un jour jambières au corps.
Deux minutes plus tard, la foule a réservé l’un de ses plus beaux accueils à Juraj Slafkovsky, dont on ne sait pas s’il deviendra le prochain chouchou. En attendant, le roi est mort, vive le roi.
Évidemment, on exagère ici pour l’effet de toge. Un fait demeure malgré tout : on a donné les rênes aux jeunes, entourés de certains vétérans.
David Savard l’a reconnu.
La vague de nouveaux est entrée. Beaucoup de gars longtemps ici sont partis dans la dernière année. [Jeff] Petry, (Shea) Weber, (Ben) Chiarot et Price. Il y a eu un très bon noyau pendant plusieurs années. Les choses changent tranquillement avec Cole (Caufield) et Nick (Suzuki) qui prennent le dessus comme premier trio. C’est le fun de voir ça, a lancé le défenseur, qui s’est taillé la part du lion ce soir avec 22 minutes de jeu et 9 tirs bloqués.
Ce changement de garde s’était amorcé depuis un moment, mais voilà que cette journée de grande ouverture nous l’a fait voir sous un nouveau jour, en accéléré. Jonathan Drouin a été laissé de côté pour ce match spectaculaire finalement remporté grâce à un but de Josh Anderson à 17 secondes de la fin. Plus tôt dans la journée, le directeur général Kent Hughes avait révélé que la carrière de Paul Byron était pratiquement terminée, à l’image de celle de Price.