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Une famille choquée par des stéréotypes dans un ouvrage scolaire
Radio-Canada
La représentation d'une habitation africaine typique dans un ouvrage scolaire destiné à des élèves de l'élémentaire, jugée un cliché réducteur, est dénoncée par un membre de la communauté.
Honoré Orogbo, père de famille d'Ottawa, affirme que le livre d'école contient des clichés réducteurs à l'égard de l’Afrique.
Les faits se seraient produits dans un établissement élémentaire du Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE). En réaction, le Conseil dit avoir pris certaines mesures, mais des parents craignent tout de même que les enseignants ne soient pas suffisamment outillés face aux enjeux de la diversité.
Dans l’ouvrage intitulé Les maisons du monde, différentes habitations de plusieurs pays tels que le Japon et Madagascar ainsi que du continent africain sont présentées. Les matériaux de base avec lesquels ces demeures sont construites y sont également compris sous forme d’exercice à faire avec l’élève.
La famille Orogbo est d'origine caribéenne et africaine. Le fils de M. Orogbo est en deuxième année. Il a rapporté chez lui des feuillets d’exercices tirés du livre en question.
« La seule chose qu’ils ont montrée de l’Afrique, c’est juste la maison en paille et la boue. »
M. Orogbo se dit choqué du fait qu'on présente les régions de pays où habitent en majorité des personnes d’ascendance européenne et asiatique, tandis que, pour parler des peuples noirs, c’est le continent africain au complet qui est mentionné. Pour eux, cela équivaut à dire que l’Afrique est un seul et même pays. On présente l’Afrique comme étant un pays de boue et de paille, déplore-t-il.
M. Orogbo est originaire du Bénin. J’ai vécu toute ma vie en Afrique. Toute ma famille demeure dans une maison en brique. Il y a des immeubles, dit-il.
En faisant ce constat, il affirme avoir perdu confiance dans le système scolaire. Je pense que je vais enseigner l’histoire des Noirs en Afrique à mon fils pour qu’il soit fier de ses origines. L’Ottavien craint toutefois que d’autres jeunes grandissent avec des stéréotypes concernant l’Afrique. Il souhaite par ailleurs que le cursus scolaire de l’Ontario soit revu à cet égard. Beaucoup de choses peuvent changer.