Une Coupe du Monde de saut à saveur locale au Relais de Lac-Beauport
Radio-Canada
Le circuit de la Coupe du Monde de saut s’arrête au Relais en fin de semaine et les deux journées de compétition auront une saveur particulièrement locale. Pas moins de quinze skieurs acrobatiques québécois sont au rendez-vous, dont un trio de médaillés olympiques.
Après avoir fait vibrer familles et amis à distance, aux Jeux de Pékin, Lewis Irving, Miha Fontaine et Marion Thénault sont impatients de faire vivre à leurs proches l’expérience d’une Coupe du Monde.
Je suis vraiment contente de partager ça avec les gens que j’aime. Ils vont voir c'est quoi l'atmosphère des compétitions de saut. Je trouve qu’en vrai, c’est un monde totalement différent, se réjouit Marion Thénault.
À sa troisième saison sur le circuit de la Coupe du Monde, la Sherbrookoise de 22 ans est l’une des principales prétendantes au globe de cristal. Montée sur la deuxième marche du podium lors de la première épreuve de la saison, en Finlande, elle voudra certainement ajouter des médailles à sa collection, samedi et dimanche.
Même chose pour Lewis Irving qui avait manqué toute la saison de la Coupe du Monde, l’hiver dernier, en raison de blessures. J’ai fini troisième à Ruka et c’était ma première Coupe du Monde en 631 jours. La dernière que j’avais faite, j’avais aussi terminé troisième. On va essayer d’améliorer ça en fin de semaine, lance l’athlète de Québec.
Avec le départ à la retraite de certains vétérans et en l’absence des puissants sauteurs russes, le circuit de la Coupe du Monde a pris un virage jeunesse cette saison. Le calibre n’a toutefois pas baissé. On a une relève tellement forte et performante que si on regarde la moyenne des notes, c’est aussi élevé que l’hiver dernier, note Lewis Irving.
Ce dernier côtoie d’ailleurs la plupart des meilleurs jeunes sauteurs de la planète quotidiennement à l'entraînement. De Miha Fontaine à Flavie Aumond, en passant par Émile Nadeau, Alexandre Duchaine et Victor Primeau, l’équipe canadienne regorge d’athlètes à peine majeurs qui, déjà, peuvent aspirer à des podiums internationaux.
Il y a beaucoup de ces jeunes-là dont je me souviens les premiers sauts sur la rampe d’eau à 5 ou 6 ans. De maintenant m'entraîner et compétitionner avec eux, c’est une motivation, relate Irving, le vétéran de l’équipe à 27 ans.
Je n’avais jamais eu dans ma carrière un aussi gros groupe d'entraînement pour me pousser. On est tous un peu en compétition à l’interne et c'est bon pour notre équipe. Tout le monde progresse très rapidement , décrit-il.