Une clinique destinée à la COVID-19 longue en Mauricie et au Centre-du-Québec
Radio-Canada
Une clinique destinée aux adultes souffrant de COVID de longue durée est graduellement mise en place en Mauricie et au Centre-du-Québec. Depuis janvier, 66 personnes y ont été dirigées. La clinique a aussi commencé cette semaine à offrir des services de prévention. Le tout se fait de façon virtuelle.
L'équipe comprend une physiothérapeute, un kinésiologue et un intervenant psychosocial. La clinique offre des ateliers, notamment pour suggérer des outils d'autogestion aux patients. Ceux qui ont des besoins plus spécifiques sont ensuite redirigés vers les services appropriés.
Des ateliers d’information virtuels sont aussi donnés aux gens qui ont encore des symptômes de 4 à 12 semaines après avoir contracté la maladie.
Isabelle Rouette vient tout juste d'être admise à la clinique. Celle qui est passée par une liste d'attente a rendez-vous dans une dizaine de jours. La Bécancouroise d'âge moyen qualifie son cas de léger, mais elle est tout de même lourdement hypothéquée depuis qu'elle a contracté le virus.
À chaque fois que je faisais un effort, j'étais confrontée à ce qu’on appelle des malaises post-effort, que je ne connaissais pas au début, raconte-t-elle.
C'est en allant à la montage qu'elle s'est aperçu que quelque chose clochait. Juste mettre les bottes de ski, c'était un effort en soit. Je me suis dis ''ce n'est pas grave, je vais faire l'exercice quand même''. J'ai fait l'exercice de peine et de misère, j'ai eu de la difficulté à arriver et quand je suis arrivée, j'ai dormi pendant peut-être trois jours, se remémore-t-elle.
Un diagnostic de COVID de longue durée plus tard, elle ne travaille plus et doit ménager ses efforts au quotidien. Tous les matins, je dois évaluer comment je me sens. Parce que même si je veux aller marcher, mais que je ne me sens pas bien, je ne peux pas y aller. Je suis certaine que vous m’auriez croisée dans la rue et que vous n’auriez pas pensé que j’ai la COVID longue. Mais, je souffre d’avoir perdu une qualité de vie, d’un manque d’énergie et d'acouphène, raconte Isabelle Rouette, consciente qu'elle aura épuisé ses forces après cette entrevue.
La maladie est pour elle un exercice de résilience. Or, l'ouverture de la clinique satellite lui inspire courage. Moi, je garde tout le temps espoir que je vais revenir à la normale. Je suis convaincue que la recherche s’en vient. On va avoir du soutien. On a fait beaucoup durant la pandémie pour prévenir le virus, il faut en faire après aussi, soutient-elle.
Il n'y a pas de tests spécifiques pour diagnostiquer le syndrome post-COVID-19. Les symptômes varient également d'une personne à l'autre, et les traitements sont par conséquent susceptibles de varier également.