Une artiste gitxsan demande des excuses pour l’utilisation de son dessin sans son accord
Radio-Canada
Une artiste de la nation Gitxsan accuse une ligue de crosse professionnelle nord-américaine et deux de ses équipes canadiennes d’avoir adapté sans sa permission un dessin qu’elle a créé en honneur des survivants des pensionnats pour Autochtones.
La National Lacrosse League, aux États-Unis, ainsi que les équipes des Thunderbirds, d'Halifax, et des Warriors, de Vancouver, vendent des t-shirts orange portant un logo similaire dans le cadre d’une levée de fonds, affirme Michelle Stoney, depuis Hazelton, dans le nord de la Colombie-Britannique.
Créé pour la Journée du chandail orange du 30 septembre 2020, aujourd’hui appelée Journée nationale de la réconciliation, son dessin comporte des montagnes et des arbres, qui représentent la nation Gitxsan, des fleurs qui représentent les enfants, et des plumes pour ceux qui sont morts dans les pensionnats pour Autochtones.
Michelle Stoney dit avoir vu pour la première fois la semaine dernière une publication Facebook avec un t-shirt présentant un logo similaire, dont le crédit était attribué à une autre personne. Je ne peux pas vraiment expliquer ce que ça m’a fait, mais c’était horrible, dit-elle.
Dans la description de l’article mis en ligne, la Ligue nationale de crosse écrit que ce t-shirt a été créé par Dave Sowden, un employé de descendance autochtone des Thunderbirds d'Halifax.
Michelle Stoney dit avoir l’impression que son dessin a été réutilisé et modifié pour y ajouter les mots Every child matters (Chaque enfant compte) à la place de la montagne, de l’arbre et des fleurs dessinés sur la paume de la main. Elle soutient qu'elle ne voit pas d'objection à prêter ses créations, du moment qu’on lui demande la permission.
Après avoir été contactée par Michelle Stoney, l’équipe des Warriors de Vancouver a présenté ses excuses et a retiré sa publication sur Facebook jeudi dernier. À ce moment-là, on utilisait l’information qui nous avait été donnée sur l’artiste qui a créé le dessin, a écrit l’équipe.
Nous comprenons que cette information peut être erronée et nous avons retiré la publication pour éviter la diffusion de fausses informations, a-t-elle ajouté.
La Ligue nationale de crosse a, de son côté, indiqué qu’elle enquêtait sur l’origine du dessin présenté sur le t-shirt, dans une déclaration envoyée par courriel.