Une année sous le signe de l’échec pour le Toronto FC
Radio-Canada
ANALYSE - Tantôt une puissance de la MLS, le Toronto FC a connu une véritable descente aux enfers ces dernières années. Incapable de retrouver le droit chemin en 2021, l'équipe a signé l'une des pires saisons de son histoire et laissé peu de place à l'optimisme.
Certes, il y a eu la pandémie. L'équipe a été contrainte de disputer son début de saison aux États-Unis, mais malgré un changement d'entraîneur et son retour à la maison le 17 juillet, elle n'a pas fait beaucoup mieux. Battue 3-1 au BMO Field dimanche, la formation torontoise a conclu le calendrier régulier de la MLS avec un piètre dossier de 6 victoires, 18 défaites et 10 matchs nuls.
Sur le plan statistique, le club a déjà fait pire. La saison 2012 avait été particulièrement horrible avec 21 revers et une dernière place au classement général, mais les attentes n'étaient pas les mêmes.
À l'époque, à sa sixième saison d'existence, le Toronto FC n'avait encore jamais atteint les séries éliminatoires. Il n'avait pas non plus gagné un autre trophée que celui du championnat canadien. Cette année, avec un cabinet de trophées garni et plusieurs gros noms au sein de sa formation, le club disait ouvertement vouloir gagner des titres et s'être donné les moyens pour y parvenir.
En rétrospective, le choix d'embaucher Chris Armas pour prendre la place de Greg Vanney, parti l'hiver dernier après sept années de succès à la barre des Reds, s'est avéré une erreur. Ce dernier a été remplacé par son adjoint Javier Perez après seulement 15 matchs toutes compétitions confondues.
Armas préconisait un style de jeu agressif où les défenseurs devaient jouer plus profondément dans le territoire adverse. À son tour aux commandes, Perez est revenu à un plan similaire à celui des dernières saisons, mais ça n'a pas résolu tous les problèmes de l'équipe alors qu'elle était déjà en perte de vitesse.
Sous la gouverne de Vanney, de 2014 à 2020, Toronto s'est établi comme une machine offensive, menée par Sebastian Giovinco et Alejandro Pozuelo. L'équipe marquait au rythme de 50 buts par an. En 2021, les Reds n'ont réussi que 39 buts en 34 matchs.
Sur le plan défensif, Toronto a éprouvé encore plus de difficultés, concédant 66 buts, soit une nouvelle marque de médiocrité pour l'équipe. Le TFC a aussi alloué 27 buts de plus qu'il en a inscrits, soit le pire différentiel de son histoire.
L'équipe a par ailleurs encaissé le premier but dans ses matchs à 25 reprises. Cela est entre autres survenu 16 fois lors de ses 18 derniers duels, tous disputés sous les ordres de Javier Perez.