Une étude démontre l’importance des aires protégées pour les animaux sauvages
Radio-Canada
Des chercheurs de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) ont analysé des données provenant de milliers de caméras de surveillance animalière à travers le monde pour démontrer une plus grande diversité des mammifères sauvages dans les zones qui comprennent des aires protégées.
Ces résultats suggèrent que ces efforts internationaux pour créer des aires protégées ont profité à la biodiversité, du moins avec le niveau de perturbation humaine actuel, peut-on lire dans l’étude publiée mercredi (Nouvelle fenêtre) (en anglais) par la Society for Conservation Biology.
Ce n’est pas très surprenant en soi, mais c’est une preuve passionnante du rôle important que jouent les parcs et les réserves naturelles dans la protection des animaux sauvages, indique le co-auteur de l’étude et professeur adjoint à la faculté de Foresterie de l'Université de la Colombie-BritanniqueUBC, Cole Burton, dans un communiqué.
Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont croisé et analysé les données de 8671 caméras de surveillance installées sur quatre continents afin d’observer la présence de mammifères de grande et de moyenne taille.
À travers le monde, les caméras ont capté des images de caribou, d’ours, de loups et de cougars au Canada, mais également d’éléphants, de léopards et de gaurs en Chine et au Sri Lanka ainsi que des pumas et d'ocelots au Pérou.
En nous basant sur des données aussi vastes, nous avons pu synthétiser 91 caméras de surveillance provenant de 23 pays pour parvenir à une idée globale des effets que peuvent avoir les aires protégées sur la diversité des mammifères, explique le co-auteur de l’étude et étudiant au doctorat en foresterie à l'Université de la Colombie-BritanniqueUBC, Cheng Chen.
La diversité et la présence des mammifères ont également été démontrées dans les aires de conservation où l’activité humaine, telle que l’exploitation forestière ou une utilisation récréative des lieux, peut venir perturber la biodiversité.
Des recherches supplémentaires sont cependant nécessaires afin de mieux comprendre la relation entre la diversité animale et l’influence de l’activité humaine à l’échelle régionale, incluant les effets que cela peut avoir sur les humains, conclut l’étude des deux chercheurs.