Un Winnipégois recherché aux Philippines pour des crimes sexuels contre des enfants
Radio-Canada
Un homme de Winnipeg recherché dans le cadre d'un réseau présumé de trafic sexuel d'enfants aux Philippines a abandonné une requête en justice qui, si elle avait abouti, aurait forcé la police de Winnipeg à lui restituer les appareils électroniques saisis lors de l'exécution d'un mandat de perquisition.
AVERTISSEMENT : cette histoire contient des détails sur l'abus sexuel d'enfants.
L’homme est surveillé par la police de Winnipeg depuis 2011 pour son prétendu intérêt pour les jeunes enfants, selon des documents judiciaires obtenus par CBC/Radio-Canada.
Marshall Ruskin, 63 ans, est un homme libre au Canada, même s'il fait l'objet de trois mandats d'arrêt aux Philippines depuis 2016.
En 2019, la police de Winnipeg a perquisitionné son domicile de Garden City. Les policiers y avaient saisi ses ordinateurs et téléphones portables.
Selon des documents de mandat de perquisition non prouvés déposés par la police de Winnipeg devant le tribunal, l’homme aurait envoyé des milliers de dollars aux Philippines pour regarder les abus sexuels en direct d'une fillette de 11 ans par le truchement de la plateforme Skype.
Les documents ont également révélé son lien présumé avec Peter Scully, qui a été arrêté en 2015 après une chasse à l'homme mondiale et est depuis devenu l'un des pédophiles les plus notoires au monde.
Après que Canadian Broadcasting CorporationCBC a publié le mois dernier un article alléguant le lien de Marshall Ruskin avec le réseau de trafic sexuel d'enfants, ses avocats ont obtenu une interdiction de publication et une ordonnance de mise sous scellés sur tous les documents judiciaires liés à l'enquête de la police de Winnipeg.
Les interdictions ont été levées mardi à la Cour du banc de la Reine du Manitoba, ce qui signifie que Canadian Broadcasting CorporationCBC peut désormais rendre compte des informations supplémentaires tirées de ces documents.
