Un test sanguin permet d’étudier l’ADN du cancer de la prostate
Radio-Canada
Des chercheurs de l’Université de la Colombie-Britannique ont mis au point un test sanguin permettant, grâce au séquençage génétique, d’étudier l’ADN de cellules cancéreuses chez des patients atteints du cancer de la prostate.
Nous sommes parvenus à avoir une image beaucoup plus claire de ce qui se passe quand une personne a le cancer, explique le Dr Alex Wyatt, le chercheur principal du Vancouver Prostate Centre.
Il ajoute que le fait de connaître l’ADN d’un cancer à l’aide d’une fiole de sang permettrait d’éviter des biopsies qui peuvent être douloureuses, mais également d'avoir des traitements plus adaptés pour les patients.
On peut avoir deux individus avec précisément le même type de cancer, mais qui peuvent être génétiquement très différents. C’est ce qui peut expliquer qu’une personne aura un cancer très progressif, alors que celui de l'autre sera moins agressif, précise le Dr Wyatt.
La prochaine étape sera de déterminer si un traitement ciblé en fonction de l’ADN du cancer de la prostate, établi par un test sanguin, aura des effets bénéfiques sur le patient et sera plus efficace dans la lutte contre la maladie.
La vraie valeur d’un test sanguin est aussi l’inclusivité. Une personne d’une communauté rurale qui n’a pas accès à un grand hôpital pour faire une biopsie pourrait envoyer une fiole de sang par la poste afin que celle-ci soit analysée dans un centre, soutient le Dr Wyatt.
Pour le moment, le chercheur et son équipe, dont une vingtaine d’étudiants, ont concentré leur étude sur une quarantaine d’hommes atteints du cancer de la prostate. Le Dr Wyatt espère que le nouveau test sanguin pourra s’appliquer à d’autres types de cancer.
Les données de la recherche ont d’ailleurs été publiées en source ouverte. Autant le code que les données et la marche à suivre peuvent être repris par d’autres scientifiques que la recherche soit poursuivie autrement.
Selon Stuart Edmonds, vice-président principal de la mission, recherche et défense de l'intérêt public à la Société canadienne du cancer, il n'y a aucun doute que cette recherche aura des répercussions sur les autres types de cancer.