Un réseau inspiré de l’Université du Québec proposé en Ontario français
Radio-Canada
Inspirés par l’Université du Québec, qui en 1969 a étendu de façon importante l’accès à l’enseignement universitaire aux Québécois, des établissements francophones imaginent un réseau d’éducation universitaire entièrement « par et pour » les Franco-Ontariens.
Dans un rapport présenté en juin aux gouvernements fédéral et provincial, l’Université de l’Ontario français à Toronto et l’Université de Hearst, dans le Nord de l’Ontario, proposent de s’allier, et éventuellement d’intégrer l’Université de Sudbury si elle reçoit son accréditation de la province.
Ensemble, elles formeraient le RUFO, le Réseau des universités francophones de l’Ontario, pour élargir l’offre de programmes et faire des économies d’échelle.
Contrairement à l’UQ cependant, le modèle ne nécessiterait pas le dépôt d’un projet de loi et les universités membres conserveraient leur indépendance académique et financière.
L’idée d’établir un siège social en bonne et due forme serait écartée pour éviter les dédoublements administratifs. Le rapport note qu’en 2015, le gouvernement du Québec a songé à abolir le siège social de l’UQ pour cette raison, mais s’est ensuite ravisé.
Ce sont plutôt un comité de gouvernance et un bureau de coordination qui seraient mis sur pied. Les universités partageraient la gestion du recrutement, des services aux étudiants et des technologies de l’information et développeraient des programmes conjoints.
Les établissements devront toutefois d’abord tous se doter d’une offre solide de programmes de base, dit le recteur de l’Université de l’Ontario français, qui pour l’instant offre quatre programmes moins conventionnels qui peinent à attirer les jeunes du secondaire.
« Le danger de ne pas offrir des programmes de bases dans toutes les universités, c’est que les étudiants vont partir et étudier en anglais. On a besoin d’élargir l’offre de programmes dans toutes les universités francophones et ensuite d'offrir des programmes plus spécialisés de deuxième et troisième cycle, conjointement avec d’autres universités du RUFO. »
L’UOF, dit-il, espère doubler son nombre de programmes dans les prochaines années et rappelle qu’un baccalauréat en éducation devrait bientôt être offert.