Un Québécois obtient 20 M$ du Fonds de solidarité FTQ pour automatiser nos usines
Le Journal de Montréal
Un Québécois, qui a travaillé chez McKinsey après ses études à Harvard, vient d’obtenir 20 M$ (15 M$ US) du Fonds de solidarité FTQ pour percer le marché de 180 G$ de l’automatisation industrielle chez nous et à l'étranger avec sa firme Vention, a appris Le Journal.
«Je voulais revenir au Québec parce que j’avais un attachement profond à la société», confie au Journal Étienne Lacroix, PDG de Vention, dont le chiffre d’affaires avoisine les 70 M$.
«Durant mes cinq années et demie chez McKinsey, j’ai fait plusieurs projets pour aider les entreprises d’ici. Dans tous nos fleurons qui ont fait les nouvelles, il y avait souvent McKinsey pas loin», lance le diplômé de École de technologie supérieure (ÉTS).
Alors que nos PME doivent s’automatiser d’urgence, comme l’a rappelé le premier ministre François Legault lors de l'annonce de l'arrivée de Northvolt, Vention veut les aider à passer à l'action grâce à sa plateforme sophistiquée visant à simplifier le processus de robotisation.
Conception 3D, programmation sans code, logistique... Étienne Lacroix soutient avoir développé des outils pointus pour arriver à robotiser les usines trois fois plus vite à un coût 40% moindre.
Il peut par exemple apprendre aux robots à sabler des planchers de bois, à souder de minuscules pièces ou encore à emballer des boîtes aux dimensions dissemblables.
Une fois le logiciel mis au point dans l’infonuagique, il peut envoyer le robot à l’usine pour que les travailleurs puissent le manipuler avec précision.
«Après Harvard, on peut aller où l’on veut. On avait des offres chez Apple, BlackBerry, Sony, Samsung et tous les cabinets de conseil, c’était donc un choix très délibéré de revenir ici pour contribuer à l'économie québécoise», partage Étienne Lacroix.
«J’ai publié de beaux papiers sur le Québec durant mes années à Harvard. On peut y voir la fibre un peu autonomiste», laisse-t-il tomber à la blague.