
Un parrainage politique pour Bita Haghani, une Iranienne menacée d’exécution
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Depuis le début du soulèvement massif des femmes en Iran, plusieurs dizaines de milliers d’Iraniennes et d’Iraniens ont été arrêtés puis emprisonnés en attente de procès. Plusieurs risquent l’exécution. Pour contribuer à faire connaître leur histoire et mettre la pression sur le régime de Téhéran, des élus politiques proposent de parrainer ces prisonniers.
Bita Haghani, une blogueuse de 22 ans détenue depuis le 18 octobre pour avoir participer au mouvement de protestation en Iran, serait la première au Québec à être parrainée par un membre de l’Assemblée nationale, en l’occurrence Ruba Ghazal.
L’élue de Mercier explique que «l’idée, c’est de faire circuler le plus de noms de prisonniers politiques possible pour que le régime iranien soit gêné de les exécuter».
Malgré le caractère symbolique du geste, sa portée n’en est pas moins grande, soutient cette dernière. À preuve, celle-ci mentionne le cas de la célèbre actrice iranienne Taraneh Alidoosti, précédemment détenue en lien avec les manifestations puis libérée sous caution grâce à la grande mobilisation internationale.
Au retour des vacances des Fêtes, Ruba Ghazal compte ainsi inviter l’ensemble des élus du spectre politique à unir leur voix et participer à ce mouvement de parrainage.
Si les craintes de répression que peuvent engendrer de tels actes de mobilisation demeurent légitimes, la députée de Mercier estime que l’engagement des parrains ne peut à lui seul empirer le contexte critique de répression actuel en Iran.
«En ce moment, la situation ne peut pas être pire. Comme la police des mœurs l’a fait avec Mahsa Amini, elle arrête les protestants et si elle veut les tuer, elle les tue.» Et pour certaines familles de prisonniers politiques, le fait de propager le nom de leur proche dans le monde entier est le dernier moyen qu’elles ont pour tenter de faire flancher le régime.
