Un nouveau monde volcanique de la taille de la Terre
Radio-Canada
Une exoplanète de la taille de la Terre située à environ 86 années-lumière a été détectée par une équipe d’astrophysiciens de l’Institut Trottier de recherche sur les exoplanètes (iREx) sous la direction du professeur Björn Benneke du Département de physique de l’UdeM.
Selon les premières observations, cette planète appelée LP 791-18 d qui se trouve dans la constellation méridionale de la Coupe serait tempérée et probablement recouverte de volcans. L’exoplanète est située très près de son étoile qui est beaucoup plus petite et moins brillante que le Soleil.
La planète se trouve à la limite intérieure de la zone tempérée (ou habitable), c’est-à-dire à la distance de son étoile où de l’eau liquide pourrait se trouver à sa surface. La température sur LP-791-18 d n’est que légèrement supérieure à celle de la Terre. Si elle est aussi active sur le plan géologique que le soupçonne l’équipe montréalaise, elle pourrait conserver une atmosphère et, sous certaines conditions, les températures pourraient même descendre suffisamment du côté nuit de la planète pour que l’eau se condense à sa surface.
« Elle est semblable à Io, la lune de Jupiter, l’objet le plus volcanique du système solaire. »
Grâce aux données récoltées par le télescope TESS de la NASA, les astronomes avaient déterminé dès 2019 qu’il y avait un système d’au moins deux planètes autour de l’étoile LP 791-18 :
Mais le professeur Benneke et l’une de ses étudiantes n’étaient pas certains que le télescope TESS, pourtant excellent pour trouver de grosses exoplanètes, soit assez puissant pour trouver de petites planètes de la taille de la Terre autour de l’étoile.
C’est à ce moment qu’ils ont contacté l’équipe du télescope Spitzer de la NASA, en fin de vie, qui réalisait à l’époque ses dernières observations. Selon le professeur, le système de l'étoile LP 791-18 représente une bonne occasion de mieux connaître les petites planètes rocheuses, un peu comme le système TRAPPIST-1, qui héberge sept planètes de la taille de la Terre.
« On a proposé à la NASA d’observer l’étoile continuellement pendant 120 heures, même si les dernières périodes avaient déjà été attribuées. Ils ont accepté et on a eu une opportunité extraordinaire. »
L’équipe montréalaise a ainsi utilisé le télescope pour détecter le transit de planètes devant l’étoile.