Un homme de Senneterre décède après avoir attendu l’ambulance pendant deux heures
Radio-Canada
La Ville de Senneterre se dit en deuil après qu’un homme de la municipalité ait perdu la vie en attendant l’ambulance, dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre.
Selon la Municipalité, l’homme aurait contacté les secours durant les heures de fermeture de l’urgence. L’ambulance de Senneterre étant déjà en direction de Val-d’Or pour un autre patient, ce sont les services d’urgence de Barraute qui ont dû intervenir.
Toujours selon la Ville, l’homme aurait attendu l’ambulance pendant deux heures. La victime a pu se rendre à l'hôpital de Val-d'Or, mais a dû être transférée à celui d'Amos pour voir un chirurgien vasculaire d'urgence. Selon la mairesse, il serait mort dans l'ascenseur, avant de se rendre sur la table d'opération.
Une situation qui aurait pu être évitée, croit la mairesse, si l’urgence était toujours ouverte 24 heures par jour à Senneterre. Rappelons que l’urgence n’est ouverte que huit heures par jour depuis le 18 octobre en raison d’un manque de personnel.
Je vous dirais qu’on est vraiment dans toutes nos émotions, très attristés. On prend ça très personnel, toute la communauté de Senneterre est vraiment sous le choc. On le savait que c’était pour arriver, on l’a dit à maintes reprises, personne ne nous a crus. Mais on savait que ça allait arriver et malheureusement, c’est ce qui est arrivé aujourd’hui, affirme Nathalie-Ann Pelchat en entrevue à Ça vaut le retour.
La mairesse de Senneterre dit avoir informé le Centre intégré de santé et de services sociaux de la situation et lui avoir rappelé l’importance de rouvrir l’urgence le plus rapidement possible. La Municipalité et le CISSS collaborent d’ailleurs à la mise en place d’une stratégie d’attraction de main-d'œuvre à Senneterre.
La mairesse, qui a également écrit au ministre de la Santé, Christian Dubé, presse également Québec d’intervenir dans le dossier.
En soirée, le CISSS-AT a affirmé par voie de communiqué que l’analyse des circonstances et de la séquence d’interventions réalisées auprès de la personne démontre que la fermeture du CLSC de Senneterre n’est pas un facteur ayant contribué au décès de la personne.
Le communiqué mentionne également qu’une revue diligente de l’ensemble de la situation a été effectuée à la suite du malheureux événement. Les informations transmises concernant les services ambulanciers, les informations au dossier de l’usager et les échanges réalisés avec les équipes soignantes concernées ont permis de conclure que l’ensemble des protocoles en vigueur ont été respectés.