Un conseiller réprimandé pour avoir demandé à une femme de lui envoyer sa photo
Radio-Canada
Michael Diggdon, conseiller municipal du comté de Richmond, en Nouvelle-Écosse, est suspendu pour un mois pour enfreinte au code d’éthique parce qu’il a demandé à une femme qui cherchait de l’aide en matière de logement de lui envoyer sa photographie, le tout tandis qu’il participait à une réunion du conseil municipal.
La citoyenne Jessica Forgeron, qui vivait à Amherst, voulait retourner s’établir dans sa région natale, le Cap-Breton. Elle était inscrite sur une liste d’attente du logement social. On lui a conseillé de demander l’aide de Michael Diggdon.
Mme Forgeron explique qu’elle l’a contacté par message texte et qu’au lieu de l’aider il lui a demandé de lui envoyer une photographie. Elle lui a donc envoyé une photo de sa voiture. Il a répliqué qu’il voulait plutôt une photo d'elle-même.
Elle dit qu’elle a insisté pour avoir de l’aide pour sa demande de logement social, mais qu’il a cessé de lui répondre.
Michael Diggdon reconnaît les faits. Il affirme que Mme Forgeron et lui-même se connaissent depuis une dizaine d’années. Son erreur, selon lui, était d’avoir envoyé des messages texte personnels tandis qu’il exerçait ses fonctions publiques.
J’ai envoyé un texte de la salle du conseil à quelqu’un. Nous avons une relation depuis plus de dix ans. Elle ressent que cette fois-ci c’était inapproprié. [...] Pendant les dix dernières années, ce ne l’était pas, mais cette fois-ci ce l’était, explique Michael Diggdon.
Il ajoute que sa vie personnelle est entraînée dans sa vie de conseiller municipal. C’est malheureux parce que tout le monde qui me connaît sait que je me consacre à la communauté, dit-il.
Jessica Forgeron précise que M. Diggdon était autrefois marié à une membre de sa famille. Leurs pères respectifs ont aussi été des associés en affaires. C’est pourquoi on lui a conseillé de s’adresser à lui pour obtenir de l’aide.
Elle a songé à porter plainte à la police, mais on lui a dit que cette dernière ne pouvait pas faire grand-chose dans ce cas. Elle estime qu’en parler publiquement est le meilleur moyen de s’opposer à ce genre de choses.