Un barbier doit mettre la clé sous la porte
TVA Nouvelles
Robert est barbier depuis plus de quatre décennies. Ces dernières années, il coiffe essentiellement des personnes âgées. Mais lorsque la pandémie frappe, il doit fermer ses portes en raison du confinement.
Lorsque le gouvernement a enfin autorisé les salons de coiffure et de barbier à reprendre leurs activités quelques mois plus tard, la clientèle de Robert n’est plus au rendez-vous. Compte tenu du danger que représente la COVID pour leur santé, beaucoup de ses clients âgés préfèrent en effet éviter les contacts extérieurs. Résultat : son chiffre d’affaires plonge et est pratiquement réduit à néant.
Robert ne parvient plus à payer le loyer de son local commercial ni les factures qui y sont reliées. Les dettes s’accumulent et il utilise ses cartes de crédit pour payer ses dépenses personnelles. Découragé et ne sachant comment sortir de cette impasse, il se résout finalement à fermer boutique et à demander sa pension de retraite.
Mais ses problèmes sont loin d’être résolus. En effet, ses revenus de retraite s’élèvent à environ 1070 $ par mois (RRQ et Pension de la sécurité de vieillesse). Or, il a accumulé plus de 18 300 $ sur ses cartes de crédit, en plus de loyers en retard pour son salon de barbier (près de 2000 $) et de factures d’électricité impayées (environ 450 $). À cela s’ajoutent son prêt-auto sur lequel il doit encore verser environ 5000 $ et 500 $ en dettes d’impôts.
Au total, ce sont donc des dettes de près de 26 140 $ auxquelles il fait face. Avec ses modestes revenus de retraite, il lui est impossible de rembourser ce qu’il doit à ses créanciers. D’ailleurs, le seul paiement minimum mensuel sur ses cartes de crédit engloutit une bonne part de son budget. Puisqu’il est en couple, avec les revenus combinés de sa conjointe, il parvient à se maintenir à flot. Il doit toutefois trouver une solution pour son endettement dont il ne peut venir à bout.
Robert consulte donc un expert en insolvabilité.
« Compte tenu de sa situation financière précaire et de ses faibles revenus, la faillite s’avère être l’option préférable dans son cas. Puisqu’il s’agit d’une première faillite, il sera libéré au bout de neuf mois », explique Vanessa David, conseillère en redressement financier chez Raymond Chabot. D’ici là, il devra effectuer des versements de 150 $ au syndic autorisé en insolvabilité, qui répartira cette somme entre les créanciers.
Bien sûr son dossier de crédit sera fortement entaché, mais il n’a pas l’intention de demander de prêt ou de faire un emprunt, ce qui limite les impacts négatifs.
Il a pu conserver son véhicule, puisque les paiements ne sont pas en retard et que l’automobile appartient pour moitié à sa conjointe.
À Saint-Damase, en Montérégie, un robot passe des journées entières à trier des pilons de poulet pour les placer dans des barquettes de styromousse, et il n’est pas seul: il y a maintenant une cinquantaine de robots qui découpent les carcasses de porc et de volaille dans les différentes usines d’Olymel.