Un 1er juillet sous le signe d’une crise du logement « hors de contrôle » au Québec
Radio-Canada
Il n’est pas rare de constater que des ménages peinent à se loger avant la date fatidique du 1er juillet au Québec, mais la gravité de la situation cette année est exceptionnelle, constatent des intervenants sur le terrain.
À l'avant-veille du 1er juillet, au Québec, on comptait 750 ménages locataires qui n'avaient pas trouvé de logement, rapporte la porte-parole du Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) Véronique Laflamme.
Cette estimation, tirée des demandes d'aide reçues par les offices municipaux d'habitation, représente une nette hausse par rapport à l'an dernier.
À pareille date en 2021, c'était 420 ménages qui s'étaient retrouvés en situation critique, explique Mme Laflamme.
Cette dernière note également que le nombre de ménages ayant fait appel à un service d'aide a bondi de 2000 à 3500 en un an.
À Montréal, ce sont 107 ménages qui n'avaient toujours pas trouvé de solution permanente en matière de logement, vendredi. Parmi ceux-ci, certains ont pu négocier une prolongation de bail à court terme, [alors que ] d'autres pourront demeurer chez des proches. La Ville se dit en mesure de gérer et d'héberger temporairement les personnes dans le besoin.
Dans tous les cas, ces chiffres ne représentent que la pointe de l'iceberg de la crise du logement, selon Véronique Laflamme, qui évoque un nombre inconnu de familles devant vivre dans des situations épouvantables, ou dans un logis qui est trop petit pour leurs besoins ou trop cher pour leurs moyens.
Le FRAPRU doit présenter un bilan de la situation samedi avant-midi, lors d'une conférence de presse.
Le gouvernement provincial invite les ménages qui ont besoin de soutien pour se loger à appeler leur office municipal d'habitation ou la Société d'habitation du Québec pour recevoir une aide immédiate.