Tuerie en N.-É. : en larmes, un haut gradé de la GRC présente des excuses aux familles
Radio-Canada
« Je m’excuse pour mon échec », a déclaré Darren Campbell, surintendant principal de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) en concluant son témoignage à l’enquête publique sur la tuerie d’avril 2020 en Nouvelle-Écosse.
Fondant en larmes, M. Campbell a dit que c’était la première fois qu’il pleurait depuis deux ans et demi.
« Je suis profondément désolé pour notre échec et je vous promets que nous ferons mieux. »
Darren Campbell a témoigné lundi et mardi devant la Commission des pertes massives qui dirige l’enquête publique sur la tuerie des 18 et 19 avril 2020. Ces jours-là, un tireur a abattu 22 personnes dans plusieurs communautés de la province.
Au moment des faits, M. Campbell était le dirigeant des services de soutien, ce qui est l’un des plus hauts échelons de la GRC en Nouvelle-Écosse. Il était responsable de faire intervenir des ressources supplémentaires en cas d’événements critiques, par exemple des commandants des interventions et l’équipe d’intervention d’urgence.
Le commissaire Michael MacDonald lui a demandé pourquoi la GRC n’avait découvert que dans la soirée du 19 avril les corps de cinq victimes qui se trouvaient dans la cour Cobequid, à Portapique.
Darren Campbell a expliqué qu’il n’était pas sur les lieux ce jour-là et qu’il ne pouvait répondre à cette question qu’en se basant sur son expérience avec une ou deux scènes de crime simultanées, et non de 16 scènes de crimes. Étant donné l’énormité de la situation et la confusion causées par le tireur, il aurait fallu un certain temps pour commencer à comprendre l’ampleur des faits, a-t-il indiqué.
M. Campbell doute fortement que les enquêteurs déployés sur les lieux eussent connu auparavant une situation similaire. Selon lui, beaucoup d’entre eux estimaient que même leurs meilleurs efforts étaient insuffisants. Il aurait espéré que la GRC ait trouvé cette scène de crime beaucoup plus tôt, a-t-il ajouté.
Durant son témoignage, lundi et mardi, Darren Campbell a reconnu qu’il y a eu certaines lacunes, ce qui est l’une des raisons pour lesquelles il avait demandé à la GRC de commander un examen indépendant de ses actions les 18 et 19 avril 2020.