T.-N.-L. vise la construction de nouveaux parcs éoliens en 2023
Radio-Canada
Le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador vise à accorder des permis pour la construction de nouveaux parcs éoliens dans le deuxième trimestre de 2023, une année seulement après avoir abandonné un moratoire sur la production d'énergie éolienne.
La province a dévoilé mardi le processus à suivre pour obtenir un permis d’utilisation des terres de la Couronne, mais a aussi promis que de nouveaux règlements, encadrant notamment la distance entre les résidences et les turbines, seront élaborés dans les prochains mois.
[Ces projets] pourraient aller de l'avant dans le deuxième trimestre [de 2023], mais il ne faut pas oublier l’évaluation environnementale qui serait aussi nécessaire, affirme Andrew Parsons, ministre provincial de l’Industrie, de l’Énergie et de la Technologie.
Selon le gouvernement, plus de 10 compagnies songent à construire des parcs éoliens à Terre-Neuve-et-Labrador, à l'heure actuelle. La majorité des entreprises veut construire des parcs éoliens afin de produire de l’hydrogène vert, qui serait par la suite exporté à l’extérieur de la province.
Il y a des compagnies qui nous proposent des projets assez petits et d’autres qui nous proposent des projets qui vous vous feraient halluciner, explique M. Parsons, sans donner d'autres détails.
Depuis le 5 avril dernier, le gouvernement n’interdit plus la production d’énergie éolienne, une politique qui était en place depuis 2007 pour assurer que l’hydroélectricité produite au barrage de Muskrat Falls ait un marché. Le projet a coûté plus de 13 milliards de dollars aux contribuables, soit près du double de la facture estimée il y a une décennie.
Les libéraux veulent permettre aux entreprises de produire l’énergie renouvelable pour leur propre consommation ou pour l’exporter, et croient que la construction et l’entretien des éoliennes vont stimuler l’économie locale.
En misant sur la création de nouveaux parcs éoliens, ils espèrent profiter de la transition énergétique des pays comme l’Allemagne, qui veut réduire sa dépendance du gaz naturel russe. Andrew Parsons dit avoir eu plusieurs discussions fructueuses avec le gouvernement allemand dans les derniers mois.
M. Parsons estime que l’abandon du moratoire sur l’énergie éolienne ne devrait pas nuire à la consommation de l’hydroélectricité de Muskrat Falls.