Roger Waters fait revivre Pink Floyd au Centre Bell
TVA Nouvelles
Les lumières du Centre Bell se sont éteintes vendredi soir vers 20 h 30 alors qu’un avertissement a été lu au public: «si vous êtes ici parce que vous aimez Pink Floyd, mais que vous ne supportez pas la politique de Roger Waters, allez donc vous faire foutre au bar».
Un message, sans équivoque, qui a donné le ton à cette soirée passée en compagnie de l’ancien leader de la formation britannique (légendaire), qui atteint son apogée dans les années 1970.
Roger Waters, 78 ans, a offert un concert truffé de vieux succès popularisé par son groupe, notamment issu des albums «The Dark Side of the Moon» (1973) et «The Wall» (1979), au travers desquels il a aussi joué de ses morceaux, comme «The Bar», «Déjà vu», «The Powers That Be» et Is This the Life We Really Want?».
De Pink Floyd, le musicien a joué «The Happiest Days of Our Lives», «In the Flesh», «Run Like Hell» et bien étendue «Another Brick in the Wall», sans contredit parmi les préférés du public qui s’est levé de son siège pour la chanter haut et fort.
Repoussé de deux ans en raison de la pandémie, le spectacle «This Is Not a Drill» a, à de nombreuses reprises, fait échos à certains événements choquants, qui se sont déroulés ces dernières années. Sur les écrans géants, qui flottaient au-dessus de la glace des Canadiens, des animations revendicatrices – très bien imagées - et des messages politiquement et socialement engagés, décriant notamment la politique américaine, l’inaction en matière de pauvreté, l’élitisme, l’avortement, l’ultranationalisme, la brutalité policière, la guerre et la crise des migrants, ont été diffusées pendant tout le concert.
Le spectacle s’est ouvert, légèrement en retard – alors qu’on rappelait à chaque tranche de 10 minutes, puis de cinq, le début imminent - sur «Comfortably Numb». Des images claires, obscures, un peu glauques, ont lentement balayé des édifices, puis une armée de citoyens, yeux rivés sur l’écran de leur cellulaire, alors que le tonnerre et un chant grégorien se sont fait entendre. La caméra s’est arrêtée sur un cochon volant (clin d’œil à l’œuvre d’Orwell qui reviendra plus tard au cours du spectacle) et au même moment, le mur d’écran s’est levé, dévoilant la scène.
Une scène à la forme peu conventionnelle; une sorte de carrée avec quatre passerelles sur chacune de ses faces. Le tout était bordé par une bande de lumières L.E.D rouges, qui ont tourné à l’occasion au vert, au turquoise, au rose, au bleu et au blanc. Le rouge a cependant été prédominant. Les vidéos diffusés pendant les chansons en ont presque tous été teintés, sauf quand Waters, qui s’est montré plutôt bavard pendant ce concert, s’est adressé à la foule ou lors des balades, comme pour «Wish You Were Here». Une performance qui a d’ailleurs semblé grandement plaire au public qui a chanté très fort chacune des paroles.
Et fait plutôt rarissime pour l’amphithéâtre, tous les sièges ont été débloqués pour ce spectacle, où aucun n’avait une vue obstruée par la scène.
L’actrice irlandaise Nicola Coughlan, qui joue Penelope Featherington, alias Lady Whistledown, dans la série La chronique des Bridgerton de Netflix a demandé à apparaître le plus nue possible dans la troisième saison afin de faire un doigt d’honneur à tous ceux qui s’en prennent aux actrices ayant un surplus de poids.
La comédienne Julie Perreault réalisera sa toute première fiction, intitulée L’Appel, une production originale de Club illico écrite par Luc Dionne et qui mettra en vedette une distribution cinq étoiles, composée de Magalie Lépine-Blondeau, Patrice Robitaille et Pier-Luc Funk dans les rôles principaux.