Retour de cérémonies de sudation au Jardin des Premières Nations de Montréal
Radio-Canada
Montréal, en collaboration avec le Centre d’amitié autochtone, va soutenir la tenue des cérémonies de sudation au Jardin des Premières Nations du Jardin botanique, dès ce printemps.
Cette décision, votée mercredi par le comité exécutif de la Ville de Montréal, bénéficiera aux membres des communautés autochtones de la région, qui n’ont pas eu accès à de tels services depuis trois ans, en raison de la pandémie de COVID-19.
Ça répond à un besoin exprimé par certains membres de la communauté autochtone urbaine de Montréal, explique Myriam Landry, agente culturelle du Jardin des Premières Nations du Jardin botanique de Montréal et membre de la nation abénakise de la communauté de Wôlinak.
Le Jardin des Premières Nations accueillait régulièrement des cérémonies de sudation, menées par Sedalia Kawennotas Fazio, une aînée de la nation mohawk originaire de Kahnawake, avant de mettre sur pause ses activités en raison des mesures sanitaires. Les installations, désuètes depuis plusieurs années, ont dû être démolies.
Grâce à cette nouvelle entente, d’une durée de trois ans, la Ville s’engage à mettre à disposition un espace au cœur du Jardin des Premières Nations pour permettre au Centre d’amitié autochtone de Montréal de réorganiser des cérémonies.
Le Jardin botanique fournira les ressources nécessaires à l’organisation de ces rassemblements à caractère sacré, comme du bois et un rond de feu, l’accès à un espace d’entreposage et la construction d’une palissade pour procurer une forme d'intimité à la cérémonie.
Il y a tout un aspect de spiritualité dans le cadre de ces cérémonies-là, donc on ne veut pas que monsieur et madame Tout-le-Monde accède ou entre à l'intérieur de cette hutte-là, de par son côté spirituel et sacré, confie Myriam Landry.
L’idée derrière ce partenariat, c’est d’offrir un espace permanent aux communautés, explique Alia Hassan-Cournol, conseillère de la ville dans le district Maisonneuve-Longue-Pointe et conseillère associée à la réconciliation avec les peuples autochtones.
Le Jardin des Premières Nations, c'est devenu un marqueur territorial pour les différentes communautés autochtones de Montréal, donc il y avait vraiment cette volonté de part et d'autre de permanentiser le sweat lodge [la tente de sudation], ajoute-t-elle.