
Restauration: un retour à la normale qui prendra du temps
Le Journal de Montréal
Pénurie de main-d’œuvre, pandémie de COVID-19, hausse du prix des aliments, le retour à la normale pour les restaurateurs pourrait prendre plus de temps que prévu afin de revenir au niveau de février 2020, selon une économiste de Desjardins.
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L’année 2020 a ainsi été dévastatrice pour l’industrie, alors que les débits de boissons ont reculé de 58,9 %, selon les estimations de l’Association Restauration Québec (ARQ). Même son de cloche pour les services spéciaux comme les traiteurs (-45,5 %), les restaurants à service complet (-40,9 %) et ceux à service restreint (-15,7 %).
Le secteur de la restauration a tout de même bien changé depuis le début de la pandémie, certains propriétaires d’établissements ayant décidé de se réinventer pour diversifier leur offre.
C’est le cas pour le commerce électronique, qui s’est particulièrement accéléré en 2020. Le pourcentage des ventes par ce moyen est ainsi passé de 3,7 % à 19,9 % entre 2019 et 2020 pour les restaurants à service complet.
«On peut se demander dans quelle mesure cette part diminuera alors que les restrictions sanitaires sont passablement moins élevées depuis le début de 2022 et que l’expérience de la visite en salle à manger aura remplacé les repas à la maison», a toutefois noté Joëlle Noreau, économiste principale chez Desjardins.
La hausse des prix des aliments et de leurs emballages qui ont bondi a également des répercussions sur le commerce en ligne et la livraison. Cette hausse se fait donc ressentir pour les clients des restaurants, qui doivent payer leurs consommations plus cher.
