Rassemblement du PCQ : « On n’est pas des méchants »
Radio-Canada
« T'as l'air bien sérieux toi avec ton calepin », me lance une femme dans la foule, alors que la soirée se met tranquillement en branle. C'est le début d'une longue discussion.
France me raconte comment elle a adhéré au parti d’Éric Duhaime au cours des derniers mois. À 55 ans, c’est la toute première fois de sa vie qu’elle s’implique en politique.
Mon père est en résidence, ça a été extrêmement difficile pour lui et pour moi la pandémie. En plus, j’ai une petite-fille de neuf mois maintenant… C’est pas pour moi que je suis ici, c’est pour mon père puis pour ma petite-fille.
Comme pour bien des gens sur place, c’est la manière dont le gouvernement a géré la pandémie qui l’a amenée à s’intéresser au Parti conservateur.
C’est pas vrai que c’était tout basé sur la science, les décisions, dit-elle, évoquant les consignes souvent contradictoires de la santé publique.
Peu à peu, elle s’est intéressée aux autres aspects du programme conservateur. La prospérité de l’Alberta l’inspire; elle croit que le Québec devrait aussi exploiter ses ressources pétrolières et gazières.
La salle se remplit de plus en plus. Le parti a fait beaucoup de publicité pour l’événement, évoquant dans ses communications un mégarassemblement de mi-campagne. L’objectif est clair : faire une démonstration de force dans la grande région de Québec, là où le parti semble avoir les meilleures chances de percer – avec la Beauce.
Lors du lancement de la campagne d’Éric Duhaime, la comédienne et candidate vedette Anne Casabonne avait d’ailleurs évoqué l’idée de remplir le Centre Vidéotron. On se sera finalement contenté du hall.
Casquettes, chandails, macarons… plusieurs se sont habillés aux couleurs conservatrices. J’avais 50 pancartes puis je les ai toutes données en trois minutes, me dit un bénévole.