Rapport du GIEC sur le climat : la crise des crises
Radio-Canada
Il est difficile actuellement de porter le regard ailleurs que sur l’Ukraine. La guerre qui s’y déroule soulève l’indignation. Un jour, les Ukrainiens étaient dans les cafés à refaire le monde; le lendemain, les plus ardents d’entre eux apprenaient les principes du maniement des armes.
Le monde va mal, personne ne le contestera. Mais l’avenir pourrait être pire encore.
Car c’est un sombre bilan que dresse le deuxième volet du sixième rapport d’évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), consacré aux impacts et à l’adaptation au changement climatique.
L’alerte est majeure.
Le constat de ce rapport est en fait bien plus alarmant que celui du précédent, qui date de 2014. Il décrit les effets dévastateurs des changements climatiques d’origine humaine qui, désormais, sont souvent irréversibles. Il nous explique aussi pourquoi il est urgent de nous adapter.
Un rapport que le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a décrit comme un recueil de la souffrance humaine et une accusation accablante envers l’échec des dirigeants dans la lutte contre les changements climatiques.
Le constat des scientifiques est vertigineux. Les effets du dérèglement climatique affectent autant la vie de milliards d’humains que les écosystèmes les plus précieux. Pire encore, certains de ces bouleversements sont irrémédiables, quel que soit le rythme de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Les chercheurs notent qu’entre 3,3 et 3,6 milliards d’humains vivent déjà dans des contextes qui sont hautement vulnérables au changement climatique. C’est presque la moitié de l’humanité.
Au regard des constats de leur dernier rapport en 2014, les experts soulignent que les effets sont plus fréquents, plus intenses, et qu’ils s’opèrent de façon beaucoup plus rapide que ce qui avait été évalué précédemment.