Réseaux sociaux : les élus québécois menacés de toutes parts
TVA Nouvelles
Les statistiques le démontrent, il y a eu une augmentation de 2,475% de plaintes à la Sûreté du Québec entre 2019 et 2021 pour des propos menaçants ou des menaces envers des élus.
• À lire aussi: Les messages haineux envoyés aux élus se multiplient
«Je pense que les gens s'en permettent à cause d'un certain niveau d'anonymat», affirme la directrice générale de la CAQ, Brigitte Legault.
«Ce sont des gens qui ont l'impression de faire partie d'une gang et qui contestent, évidemment, probablement, les mesures sanitaires ou qui vont se réjouir de l'invasion de l'Ukraine, qui représentent 15 à 20% de la population, peut-être, au Québec aujourd'hui», explique le directeur du programme de journalisme de l’UQAM, Patrick White.
Ce qui est plus sournois dans ce phénomène, c'est l'utilisation de robots qui inondent les médias sociaux.
«Il y a une augmentation du côté des attaques robotisées. On parle d'attaques programmées par des machines. Essentiellement, ce sont des faux comptes qui sont programmés pour publier», indique le spécialiste des nouvelles technologies, Bruno Guglielminetti.
Par ailleurs, la présidence de Donald Trump n’est pas étrangère à la hausse marquée du nombre de messages haineux.
«Plus t'as un sujet controversé, plus ça va amener des réactions, et c'est ce que favorisent les algorithmes des réseaux sociaux. Ce sont des algorithmes qui sont super opaques. Mais plus ça fâche les gens, plus ça va se retrouver facilement sur le réseau, le fil d'actualité de tout le monde», soutient Patrick White.
«Il y a des sites de fausses nouvelles au Québec, lesmanchettes.com, il y a des sites complotistes, comme Radio-Québec, qui se sont beaucoup développés dans les dernières années et qui sont maintenant rendus hébergés en Russie, par exemple», ajoute-t-il.