Québec resserrera la réglementation sur l’épandage des biosolides sur les champs
Radio-Canada
Le ministre de l'Environnement, Benoit Charette, entend « accélérer le pas de manière significative » pour mieux encadrer l'épandage des boues d'épuration – appelées biosolides – sur les champs à proximité des terres agricoles de la province.
Vendredi, le ministre a réagi aux reportages d'Enquête et de La semaine verte qui mettent en lumière les actions de l'industrie du fumier humain par lesquelles des tonnes de déjections en provenance des États-Unis sont importées au Canada.
C’est pas le genre d’information qu’on aime recevoir comme ministre, a reconnu M. Charette qui avoue être troublé par cette situation.
Son ministère, dit-il, travaillait déjà sur ce dossier. Le ministre assure qu'il a demandé à ce qu'on accélère le pas de manière significative pour interdire l’épandage de biosolides qui nous parviennent des États-Unis, notamment.
Le ministre de l'Environnement du Québec confirme que la réglementation les concernant sera modifiée dans les prochaines semaines.
Quant à l'épandage des boues qui sont traitées ici même au Québec, Benoit Charette compte l'encadrer de manière plus étroite pour s’assurer qu’on ne compromette pas l’intégrité de nos terres agricoles et qu’on ne menace pas la santé humaine.
Des actions solides seront posées dès les prochaines semaines, assure-t-il, relativement à ce second élément.
Le ministre Charette veut que ces modifications réglementaires soient en place dès 2023, pour le début de la saison des cultures : on parle de principe de précaution il faut agir rapidement.
Les biosolides, ou boues d'épuration, résultent du traitement, par exemple, des eaux usées municipales pour diminuer ou éliminer les organismes pathogènes qu'elles contiennent. Leur épandage sert à amender et à améliorer le sol, parce qu'ils contiennent des éléments nutritifs et des matières organiques.