Pas de sommet, pas de regrets pour Marie-Pier Desharnais
Radio-Canada
Elle le dit, et on le ressent tout au long de l’entretien, Marie-Pier Desharnais est en paix avec sa récente expédition, même si elle et son équipe n’ont pas réussi à atteindre le sommet du mont Denali en Alaska, plus haut sommet en Amérique du Nord.
Épuisée physiquement, mais en paix avec la conclusion.
Marie-Pier tentait de devenir la première femme à atteindre le plus haut sommet et le plus haut volcan de chacun des sept continents. Ne lui manque que le mont Denali pour l’accomplir. Elle s’y attaquait pour la deuxième fois.
Les conditions météo ont eu raison de son objectif, mais ce n’est pas faute d’avoir essayé. Trois poussées vers le sommet ont été tentées, en vain. Chaque fois, les trois partenaires ont dû rebrousser chemin.
Lors de la deuxième tentative, ils ont même atteint 5700 m d’altitude, 400 m sous le sommet. Rien à faire.
La météo était spécialement exécrable, raconte Marie-Pier Desharnais, en entretien avec Radio-Canada Sports. On avait peu ou pas de chances d’y arriver. Ce sont des conditions que très peu de personnes ont vues sur le Denali.
On s’est fait ramasser!, résume-t-elle, en éclatant de rire.
Cette expédition a été une leçon d’humilité pour l’alpiniste québécoise. Lors de notre discussion, il y a trois semaines, je ne dirais pas que j’étais pleine d’arrogance, mais j’étais très confiante, rappelle Marie-Pier, avec un grand sourire.
J’avais la nette impression qu’en une semaine, tout serait réglé. La montagne m’a démontré, encore une fois, qu’il n’y a rien de si facilement gagné.