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Pandémie ou pas, la COVID demeure toujours un défi pour le monde médical
Radio-Canada
Bien difficile de dire si la pandémie tire à sa fin, selon la conseillère scientifique en chef du Canada, Mona Nemer. Il faudra suivre son évolution au cours de l’hiver avant de tirer une conclusion.
Chose certaine, la population canadienne doit continuer à se protéger, car de plus en plus d’études indiquent que la fréquence de la COVID longue a peut-être été sous-estimée.
On a quand même de 10 à 20 % des gens qui ont des séquelles à long terme, ce qu’on appelle le syndrome post-COVID […], qui rend les gens incapables de travailler, d'avoir une vie normale, de s'occuper de leur famille, a déclaré Mme Nemer dans une entrevue aux Coulisses du pouvoir.
Les vaccins ont permis de réduire les cas de maladie grave et de décès. Ils diminuent aussi le risque de souffrir du syndrome post-COVID. Cependant, il n’existe pas encore de remède pour traiter ceux qui vivent avec les séquelles d’une infection.
Mme Nemer mentionne que les scientifiques se demandent si la COVID longue pourrait aggraver les problèmes de santé liés au vieillissement.
« On ne sait pas si, par exemple, une infection à la COVID va faciliter ou accélérer d'autres maladies chroniques comme des maladies cardiaques, comme le diabète. On sait maintenant qu'il y a des lésions au cerveau dans certains cas, donc tout ça peut être très inquiétant. »
Le nombre d’infections et d’hospitalisations est à la baisse partout au pays. En ce moment, la moyenne hebdomadaire du nombre de cas est similaire à celle enregistrée en novembre dernier. Avec le retour du temps froid, cette tendance pourrait s’inverser, surtout lorsqu’on constate le peu d’engouement de la population pour les doses de rappel. Une flambée des infections mettrait une fois de plus notre système de santé à rude épreuve.
Les Canadiens ont donc tout intérêt à ne pas banaliser la maladie. Ce n’est pas une grippe, rappelle Mona Nemer. Le meilleur moyen de se prémunir contre le virus, c’est de garder sa vaccination à jour. Une vaccination survenue il y a deux ans n'est pas vraiment très utile. Moi, je pousserais tout le monde et certainement tous ceux qui ont plus de 50 ans à prendre leur dose de rappel.
Malgré le relâchement des mesures sanitaires au pays, les administrations de santé publique continuent de surveiller la prévalence de la maladie et font du séquençage pour détecter la présence de nouveaux variants. La conseillère scientifique en chef affirme qu’on ne peut pas prédire si l’automne et l’hiver nous réservent une nouvelle vague, ou simplement des vaguelettes.