Pékin 2022 : Ottawa veut rassurer les athlètes canadiens
Radio-Canada
À moins de deux semaines des cérémonies d’ouverture des Jeux olympiques de Pékin, l'inquiétude persiste chez certains membres de la délégation canadienne. Les athlètes pourraient-ils être soumis à une quarantaine à cause de tests de dépistage de la COVID trop sensibles? Y a-t-il des risques d'espionnage et de sanctions arbitraires de la part des autorités chinoises?
Nos yeux sont bien ouverts, on comprend la situation, affirme la ministre fédérale des Sports, Pascale St-Onge, en entrevue à l'émission Les coulisses du pouvoir.
« On a un plan, on est prêts et on va s'assurer que les Jeux se déroulent bien pour nos athlètes. »
Ottawa souhaite rassurer les athlètes qui s’apprêtent à participer aux Jeux olympiques d’hiver, de même que les familles qui resteront ici, même si des craintes persistent en raison des relations houleuses du Canada avec la Chine.
Le pays hôte a l'obligation d'assurer la sécurité et le bon déroulement des Jeux olympiques et le traitement équitable de tous les athlètes. [...] Nous, on s'attend à ce que les conditions soient les meilleures pour que nos athlètes canadiens puissent performer et réaliser leur rêve.
La ministre des Sports indique que le gouvernement travaille de pair depuis des mois avec le Comité olympique et le Comité paralympique canadiens pour qu’ils aient en main tous les outils et toutes les informations qui leur permettront de bien entourer les participants.
De l'inquiétude persiste depuis que le Canada a décidé de ne pas envoyer de représentants politiques pendant ces Olympiades afin de manifester son mécontentement quant aux violations des droits de la personne en Chine. Le gouvernement de Xi Jinping n’a pas caché son irritation à la suite de cette annonce. De plus, la semaine dernière, un membre du comité de direction des Jeux a rappelé que tous les athlètes doivent respecter l’esprit olympique en s’abstenant d’exprimer leurs opinions politiques et en observant les lois chinoises.
La ministre St-Onge affirme que le Canada est prêt à toute éventualité, sans toutefois donner plus de détails sur un plan d'urgence en cas de problèmes avec les autorités chinoises. Évidemment, tous les services consulaires, s'il advenait quoi que ce soit en Chine, seront disponibles pour les athlètes, indique-t-elle.
Cependant, Pascale St-Onge ajoute du même souffle que la plupart des participants n’en sont pas à leur première compétition internationale et sont habitués à naviguer dans des conditions difficiles.