Manitoba Possible se retire des négociations pour la vente du carré civique
Radio-Canada
Manitoba Possible se retire des négociations avec la Ville de Winnipeg pour la vente du carré civique de Saint-Boniface. Le conseil d'administration de l'organisme évoque l'augmentation des coûts, en partie due à la pandémie, pour expliquer sa décision.
L’annonce a été faite par voie d’un communiqué commun de la Société de la francophonie manitobaine (SFM) et de Manitoba Possible.
Le directeur général de Manitoba Possible, Dana Erickson, explique que les coûts de construction ainsi que les taux d’intérêt ont considérablement augmenté. Il précise que le projet initialement estimé à environ 40 millions de dollars est désormais hors des moyens financiers de l’organisme et n'est plus réalisable tel qu'il a été présenté à l'origine, selon le communiqué.
« Au cours des dernières années, nous avons commencé à voir des chiffres inquiétants, et ils sont devenus de plus en plus inquiétants au fil du temps, à tel point que ces derniers mois, il est devenu évident que nous ne pouvions pas nous permettre de réaliser le projet. »
Cette décision signifie que le terrain reste la propriété de la Ville de Winnipeg.
Contactée, Winnipeg se dit déçue que l'offre approuvée pour l'achat du 219 Provencher et du 212 Dumoulin ne se poursuive pas.
Nous reconnaissons l'importance de ces propriétés pour la communauté et nous avons eu des discussions très encourageantes avec le soumissionnaire sur les plans de développement d'un campus qui ont créé un solide modèle d'accessibilité et d'intégration avec le quartier de Saint-Boniface, ajoute Kalen Qually, porte-parole de la capitale manitobaine.
La fonction publique fera rapport au conseil dans les mois à venir avec des options pour aller de l'avant, précise-t-il.
Le conseiller municipal de Saint-Boniface, Mathieu Allard, a expliqué au micro de l’émission l’Actuel que le site est classé au patrimoine de la ville. Le prix de vente est un chiffre qui ne correspond pas à ce qu’un nouveau propriétaire aurait à payer. Chaque édifice sur le site est historique et chaque composant doit être maintenu en bon état. Ça fait partie du coût pour n’importe quel organisme intéressé par le site, affirme-t-il.