Manifestation en soutien au peuple du Mali à Sherbrooke
Radio-Canada
Une trentaine de personnes rassemblées samedi devant le bureau de la députée fédérale de Sherbrooke Elizabeth Brière ont demandé à Ottawa de dénoncer les sanctions en cours contre le Mali en raison de la présence de la junte militaire au pouvoir.
Le pays africain fait face à des sanctions économiques sévères, comme la fermeture de ses frontières ou le gel des actifs du Mali. Il s'agit de sanctions jugées injustes, voire illégales, par la communauté malienne de Sherbrooke.
« Ce sont ces sanctions illégitimes qui ne sont là que pour asphyxier le peuple malien que nous dénonçons aujourd'hui. »
Kalifa Goïta, membre de l'Association malienne de Sherbrooke, soutient que c'est la population qui va le plus souffrir de ces sanctions.
C'est le peuple qui souffre, ce n'est pas les dirigeants qui vont souffrir. Nous avons des proches qui y vivent dans une précarité totale, ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que ça fait presque 10 ans que le Mali se bat contre le terrorisme et ça affecte l'ensemble du pays, souligne Kalifa Goïta.
L'Association malienne de Sherbrooke soutient que le Canada peut jouer un rôle capital pour désamorcer cette crise.
Le Canada est connu à l'international pour ses valeurs humanitaires, c'est un pays qui se tient debout pour la justice sociale et dans ce sens, nous pensons que le Canada ne doit pas appuyer les sanctions contre un peuple démuni comme celui du Mali, réclame Kalifa Goïta.
L'Association sherbrookoise demande ainsi au Canada de se dissocier des pays membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) qui ont imposé ces sanctions à la suite du report des élections à 2026 dans ce pays. La Chine et la Russie se sont, pour leur part, opposées à ces sanctions contre le Mali.