Médecin ontarien radié : il a traité des cas de cancer avec des remèdes non autorisés
Radio-Canada
Le Dr Akbar Khan a perdu son permis de pratique après avoir été reconnu coupable d'incompétence en février. Dans un récent jugement, le Tribunal disciplinaire de l'Ordre des médecins et chirurgiens de l'Ontario lui ordonne par ailleurs de fermer sa clinique torontoise.
Le Tribunal disciplinaire avait accusé le Dr Khan de frôler le charlatanisme dans sa décision publiée sa plus tôt cette année.
Qu'il s'agisse "d'huile de serpent", de "potion de sorcière" ou de quoi que ce soit d'autre, le remède que le Dr Khan offrait à ses patients n'était pas ce qu'il prétendait, avait statué le Tribunal.
Le Dr Khan, qui est médecin de famille, avait été reconnu coupable de plusieurs fautes professionnelles.
Selon la décision rendue en février, il a notamment utilisé la naltrexone à faible dose (LDN) et l'acide dichloroacétique (DCA) comme médicaments pour traiter le cancer, des traitements qui ne sont pas autorisés. Il offrait d'ailleurs de la documentation qui laissait entendre que des études avaient prouvé l'efficacité de ces médicaments contre le cancer, peut-on y lire.
Le Dr Khan a par ailleurs déclaré à une patiente de 59 ans qu'elle était atteinte de leucémie alors qu'elle ne l'était pas.
Le médecin l'avait envoyée chez un oncologue, qui lui avait dit qu'elle était au contraire en santé après avoir pratiqué une biopsie de moelle osseuse. Le Dr Khan avait néanmoins dit à la femme que le spécialiste s'était trompé.
Le Dr Khan a aussi escroqué l'Assurance-santé de l'Ontario pour des milliers de dollars pour des traitements qu'il n'a pas fournis.
Le Tribunal avait conclu qu'il était incompétent et l'avait reconnu coupable d'inconduite professionnelle, parce qu'il n'avait pas respecté les normes de pratique de sa profession au sujet des traitements palliatifs qu'il avait administrés à 12 patients atteints de cancer de 2012 à 2017.