Livraisons de drogue et d'armes: on a perdu le contrôle des drones en prison
Le Journal de Montréal
Les livraisons par drone sont devenues quasi quotidiennes dans des établissements, au grand désespoir des agents correctionnels. Des détenus en sont à découper leur fenêtre pour se faire livrer drogue et armes directement à leur cellule.
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« Clairement, on est en train de perdre le contrôle des établissements au profit de ceux qui trafiquent à l’intérieur. Ce qu’on intercepte, ce n’est que la pointe de l’iceberg », s’alarme Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec.
On est passé d’une vingtaine de drones signalés à proximité et interceptés annuellement il y a 7 ans à plus de 350 en 2020, et ce, seulement dans les établissements provinciaux, selon les données du ministère de la Sécurité publique.
« C’est un fléau depuis plus de quatre ans, principalement dans les prisons à Montréal, où c’est devenu presque tous les jours. Parfois, il y a plusieurs drones en même temps pour faire diversion. Maintenant, on en voit aussi dans le reste de la province, comme à Hull, Québec et Rimouski », rapporte M. Lavoie.
Même son de cloche dans les pénitenciers fédéraux : « Avant, c’était surtout dans les établissements à sécurité maximale, comme Donnacona. On voit de plus en plus de drones dans les médiums », explique Frédérick Lebeau, président de la région du Québec pour le Syndicat des agents correctionnels du Canada-CSN.
Fenêtres brisées