Les soins médicolégaux pour les victimes de violences sexuelles au Manitoba font défaut
Radio-Canada
Le Syndicat des infirmières et infirmiers du Manitoba déplorent les nombreux ostacles aux soins adéquats pour les victimes d'une agression sexuelle au Manitoba.
Selon le Syndicat, le service responsable des soins au Centre des sciences de la santé de Winnipeg manque de personnel et n'a pas encore reçu le financement promis par la province il y a neuf mois.
La présidente du Syndicat Darlene Jackson affirme qu'un coordonnateur provincial à temps plein du programme d'infirmières examinatrices en cas d'agression sexuelle n'a pas été embauché et qu'il n'y a pas eu de possibilités de formation pour les nouvelles infirmières médico-légales.
Le programme a été maintenu en place par un petit groupe d'infirmières extrêmement dévouées. Actuellement, les infirmières assurent un service téléphonique. Elles peuvent travailler jusqu'à 24 heures d'affilée et beaucoup d'entre elles occupent un poste ailleurs dans le système de santé, a déclaré Mme Jackson lors d'une conférence de presse mercredi.
Avec les lacunes dans les horaires, on a dit à des patientes extrêmement vulnérables de rentrer chez elles et d'attendre, de faire de leur mieux pour préserver des preuves de l'agression. [...] C'est scandaleux.
En avril 2022, le gouvernement provincial annonçait un financement de 640 000 $ par an pour soutenir le programme, embaucher cinq infirmières supplémentaires à temps plein et un coordonnateur provincial pour s'assurer que les infirmières à l'extérieur de Winnipeg soient également formées pour offrir ces services.
Au moment de l'annonce, la province disait espérer que le programme étendu soit opérationnel d'ici la fin de 2022 ou le début de 2023.
Mme Jackson a indiqué que les infirmières du programme de soins médico-légaux pour les victimes d'agression sexuelle ont rencontré la ministre de la Santé Audrey Gordon en novembre pour discuter de l'importance d'une action immédiate.
La semaine dernière, elles ont également envoyé une lettre à la ministre pour lui demander de l'aide.