Les rassemblements se poursuivent devant l’ambassade russe à Ottawa
Radio-Canada
Après un premier rassemblement jeudi soir devant l’ambassade russe à Ottawa, des organisateurs ont choisi d’en faire de même vendredi, samedi et dimanche afin de montrer leur solidarité envers le peuple ukrainien et leur désaccord contre la décision de Vladimir Poutine.
Ce n’est pas facile de rester à la maison. Il y a beaucoup de choses qui se passent. Je veux agir, je veux dire que je ne suis pas d’accord avec cette décision du gouvernement russe. Je pense que c’est important, confie Tatiana Lebedeva, qui est russe elle-même.
Elle est derrière l’organisation des événements de jeudi, vendredi et dimanche. La manifestation de samedi est organisée par une tierce personne. Elle souhaite que, de jour en jour, il y ait de plus en plus de personnes qui se rassemblent devant l’ambassade russe à Ottawa.
« Je pense que tous les gens qui participent à cette manifestation soutiennent l’Ukraine. Que vous soyez de la Russie, du Canada ou de l’Ukraine, ce n’est pas vraiment important. On est tous Ukrainiens maintenant! »
Pour Tatiana Lebedeva, il est important de soutenir l’Ukraine, mais elle demande aussi à ne pas mettre toute la Russie dans le même bateau. J’espère que les gens vont séparer les Russes qui soutiennent cette action et ceux qui soutiennent l’Ukraine.
Depuis quelques jours, elle est rivée sur son téléphone et sur son téléviseur pour suivre l’action en temps réel. Elle a vu les manifestations en Russie, où bon nombre de manifestants ont été arrêtés pour s’être opposés à l’invasion en sol ukrainien.
En Russie, il n’y a pas vraiment d’options pour protester. Il n’y a pas vraiment de liberté d’expression. Ici, au Canada, on vit dans un pays où il n’y a pas de guerre, alors on doit faire quelque chose pour protester.
La principale intéressée se dit satisfaite des mesures et des restrictions annoncées par le gouvernement canadien à l’égard de la Russie. Elle s’attend à ce qu’il y en ait davantage : Quand il y a une guerre, on doit faire tout ce qu’on peut pour arrêter cette action inacceptable.
Le gouvernement ontarien a, de son côté, ordonné vendredi à la Régie des alcools de l’Ontario de cesser de vendre de la vodka et d'autres produits importés de Russie. D’autres provinces, comme la Nouvelle-Écosse et le Manitoba, ont emboîté le pas.