Les organismes francophones du Grand Nord craignent pour leur avenir
Radio-Canada
Les consultations concernant le plan d’action sur les langues officielles se poursuivent au pays. Cette semaine, des rencontres se sont tenues à Iqaluit, Yellowknife et Whitehorse. Les demandes de la part des organismes en milieu minoritaire sont nombreuses, notamment d’un point de vue financier.
Marc Serré, le secrétaire parlementaire de la ministre des Langues officielles, s'est rendu à Iqaluit et à Yellowknife pour entendre les revendications des participants, des organismes qui représentent les francophones principalement.
M. Serré n’a pas pu se rendre à Whitehorse à cause d’un problème de vol. Il a donc pris part aux consultations par Zoom.
Les participants avaient deux heures pour faire valoir leurs priorités en matière de langues officielles et, sans surprise, ce qui a retenu l'attention dans les territoires, c’est la notion d’exceptionnalité.
On veut faire valoir que les territoires devraient être considérés différemment des autres provinces. On a une réalité différente, on a des enjeux qui peuvent être différents même s’il y en a qui se rejoignent, témoigne Isabelle Salesse, la directrice générale de l’Association franco-yukonnaise (AFY).
C’est aussi ce que croit Audrey Fournier, la directrice de la Fédération franco-ténoise (FFT), pour qui il est important que le gestionnaire fédéral ait une bonne connaissance des réalités du terrain. Le coût de la vie est plus élevé, on est très éloigné, on a de petits nombres en chiffres absolus.
Les organismes pensent qu’il est important de consolider le financement de base des organismes et des institutions des communautés francophones et acadiennes.
Malheureusement on n’a pas assez de financement de base pour pouvoir assurer les salaires compétitifs. On se fait voler des employés tous les jours par le gouvernement, explique pour sa part Goump Djalogue, le président de l’Association des francophones du Nunavut (AFN).
Les questions liées à l’emploi ont été au cœur des discussions, notamment la rétention du personnel, qui est extrêmement difficile en ce moment, disent les trois porte-parole.