Les omnipraticiens émettent des réserves au sujet du plan Dubé pour les urgences
Radio-Canada
La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec redoute l’afflux de nouveaux patients vers les groupes de médecine familiale et le départ d’infirmières vers de nouvelles cliniques à la suite de l'annonce du plan du ministre Christian Dubé pour désengorger les urgences.
Une personne sur deux qui va à l'urgence aurait pu aller ailleurs, a souligné le ministre de la Santé, mardi, lors d’un point de presse où il a dévoilé trois mesures pour désengorger les urgences du Québec, où se présentent chaque jour plus de 10 000 patients.
Selon la Dre Élyse Berger-Pelletier, qui vient de se joindre à la cellule de crise sur les urgences, les mesures liées aux guichets d’accès, la ligne 811 et les cliniques d’infirmières praticiennes spécialisées sont surtout pour la clientèle ambulatoire qui vient à l’urgence, qui ne sait trop où se diriger dans le réseau, qui n’a pas nécessairement un médecin de famille.
Selon l’urgentologue à l’Hôtel-Dieu de Lévis, ça va nous aider, nous, les médecins d’urgence, à désencombrer les salles d’attente.
Le président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), le Dr Marc-André Amyot, salue la volonté du ministre Dubé, mais émet quelques réserves liées notamment à l’intention de diriger des milliers de patients supplémentaires des urgences vers les groupes de médecine familiale (GMF).
Là, ce qu’on demande aux médecins de famille, c’est une surcapacité, alors que les médecins de famille travaillent déjà très fort pour offrir des plages à la clientèle orpheline, affirme le Dr Amyot.
Comme le rappelle la FMOQ, il manque déjà 1000 médecins de famille au Québec, tandis qu'environ 2500 médecins d'urgence sont également des médecins de famille.
Le président de la FMOQ fait également quelques suggestions au sujet du déploiement des infirmières praticiennes spécialisées (IPS).
À son avis, si les heures que les IPS font dans le privé, on les récupère pour travailler dans le public, ça, je pense que c’est un plus, si on ajoute aux heures qu’elles font actuellement.