Les maisons abordables se feront toujours rares en 2022
Radio-Canada
Les panneaux à vendre ont à peine le temps d’être installés que les acheteurs s’arrachent les propriétés, de plus en plus rares sur le marché. En 2022, le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie n'échapperont toujours pas à la tendance provinciale.
Selon les courtiers immobiliers de la région, la vente des biens à des prix records devrait perdurer en 2022. Leur plus gros défi toutefois sera de trouver des propriétés à vendre.
Avant la pandémie, le nombre de biens à vendre à Rimouski oscillait autour de 500 propriétés. On en a entre 60 et 90 actuellement, comptabilise Jonathan Castonguay, courtier immobilier. Et sur les maisons affichées, entre 20 et 30 ont déjà une promesse d’achat acceptée, et donc ne sont déjà plus disponibles, précise-t-il.
« Depuis 17 ans, je n'ai jamais vu un marché avec un stock aussi bas. »
La rareté des biens sur le marché entraîne la surenchère. L'agent immobilier explique qu'il est courant de voir entre 10 et 20 acheteurs faire une offre sur une même propriété, depuis la pandémie.
Du côté de la Baie-des-Chaleurs, Louise Brash, courtière immobilière, dresse le même constat. J’ai inscrit une maison à Carleton il y a quelques semaines, en l’espace de deux jours, j’ai fait une quinzaine de visites, obtenu six offres et la maison est sortie au-dessus du prix, raconte-t-elle.
« Les offres multiples, je n'en avais pas fait souvent en 13 ans de carrière. Dans la dernière année, je n'ai eu pratiquement que ça! »
La rareté croissante des propriétés à vendre inquiète Charles Brant, directeur du service d’analyse du marché à l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ). Le déséquilibre entre l’offre et la demande a pour conséquence de faire monter la valeur des propriétés.
On a connu des hausses au-dessus de 20 % au Québec, souligne Charles Brant. Il note que la progression des prix est très rapide par rapport à la croissance des revenus des ménages.