Les Forces armées reprennent les entraînements à tir réel au large de l’île de Vancouver
Radio-Canada
Les Forces armées canadiennes font savoir que leurs entraînements à tirs réels depuis des navires et des avions au large de la côte sud-ouest de l’île de Vancouver reprendront après une pause de plus de trois ans lors de laquelle ont été étudiés les impacts de ces tests sur la faune marine.
C’est par précaution qu’une évaluation faite par une tierce partie a été réalisée, disent les Forces armées. Celle-ci a déterminé que l’impact était négligeable.
L’évaluation recommande par contre que les militaires poursuivent leurs études durant les entraînements pour voir comment les tirs dans les airs impactent les mammifères marins, surtout lorsqu’ils sont à la surface.
Selon les Forces armées, les vaisseaux et aéronefs qui font des exercices de tir dans le secteur doivent respecter des mesures d’atténuation des risques très strictes.
Ces mesures incluent notamment d’être en communication avec la Garde côtière canadienne pour que son Bureau des mammifères marins puisse alerter les navires de guerre lorsqu’il y a un mammifère marin dans le secteur. Les activités de tirs peuvent alors être suspendues temporairement.
De nouvelles mesures mises sur pied à la suite de l’étude stipulent :
Le directeur de l'Unité de recherche des mammifères marins à l'Université de la Colombie-Britannique, Andrew Trites, applaudit la décision d’avoir confié l’étude à une tierce partie qui a permis de déterminer à quelle distance d’un mammifère marin un navire doit demeurer pour ne pas endommager son ouïe.
Ils ont fait leur diligence raisonnable, dit-il. Ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de risque qu’un animal décide de pointer la tête au mauvais endroit au mauvais moment, mais c’est clair que l’armée est consciente des risques possibles.
Les épaulards résidents du sud sont protégés par la loi des deux côtés de la frontière canado-américaine. Selon le programme de rétablissement développé en vertu de la Loi sur les espèces en péril (Nouvelle fenêtre), cette population ne comptait plus que 73 individus en 2022.