Les fermiers du Bas-Saint-Laurent ont tellement de foin qu’ils ne savent qu’en faire
Radio-Canada
Après plusieurs années marquées par la sécheresse, les récoltes de foin vont bon train au Bas-Saint-Laurent cet été grâce aux nombreuses précipitations reçues. Les agriculteurs de la région profitent même de ces conditions météorologiques optimales pour accumuler un surplus de foin, mais après seulement une coupe, certains n'ont déjà plus d'espace pour l'entreposer.
Depuis plusieurs années, le copropriétaire de la ferme Cotopierre à Rimouski, Jean-Marc Bourdeau, manquait de foin en raison des précipitations insuffisantes. Il avait dû se tourner vers des producteurs de l'extérieur de la région pour s'en procurer.
Cette année, c'est un tout autre scénario qui s'écrit : sa production a explosé.
En un an seulement, il est passé de 700 à 2200 balles de foin, soit une augmentation de 150 % par rapport à ses récoltes des dernières années.
« On fait des réserves, on fait beaucoup de réserves, mais il y a des limites. Un moment donné, on a rempli nos silos. »
M. Boudreau précise qu'une fois entreposé, le foin se conserve entre un an et un an et demi.
Face à ce surplus, il n'entend même pas terminer la deuxième coupe de foin, prévue à la fin du mois de juillet, ce qui est une première à la ferme Cotopierre.
L'agriculteur aimerait vendre son surplus, mais ses confrères sont dans la même situation que lui.
C'est ce que constate le président de la Fédération de l'Union des producteurs agricoles (UPA) du Bas-Saint-Laurent, Gilbert Marquis.