Les fermetures temporaires des urgences en milieu rural sèment l’inquiétude
Radio-Canada
Les communautés rurales dans l'ensemble de Terre-Neuve-et-Labrador connaissent des fermetures temporaires des services d’urgence de leurs hôpitaux. Des résidents et des élus craignent que la situation empire.
La Régie de santé de l’Est à Terre-Neuve a installé une enseigne devant l’hôpital de Bonavista qui indique si le service d’urgence est ouvert ou fermé, alors qu’en principe il doit être ouvert 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
Par exemple, la semaine dernière, il a été fermé pendant 48 heures. Entre-temps, les gens devaient se rendre à Clarenville, ce qui constitue un trajet d’environ 90 minutes.
Le député progressiste-conservateur de Bonavista, Craig Pardy, dit se préoccuper de l’avenir du service d’urgence. Il espère que les interruptions de service seront moins nombreuses ou même évitées à l’avenir.
Selon le patient Joshua Clark, les heures d’ouverture de l’urgence sont devenues imprévisibles. Il dit que c’est inquiétant. Il estime que la longue route à parcourir pour se rendre à Clarenville peut être dans certains cas une question de vie ou de mort.
En date de lundi soir, la Régie de santé du Centre a annoncé la fermeture temporaire des services d’urgence de quatre hôpitaux, en plus de celles annoncées la semaine dernière.
Les services d’urgence de l’hôpital Dr Y. K. Jeon Kittiwak, à New-Wes-Valley, sont fermés par moments mardi, mercredi, vendredi et samedi.
La Régie dit poursuivre ses efforts de recrutement de médecins et d’autres travailleurs de la santé. Elle présente des excuses pour les interruptions de service.
La région a récemment perdu deux médecins, indique le maire suppléant de New-Wes-Valley, Michael Tiller. Lorsque le service d’urgence est fermé, souligne-t-il, les gens doivent conduire pendant 90 minutes pour aller à l’hôpital de Gander.