Les défis du remplissage de la fosse Canadian Malartic
Radio-Canada
Cette première fosse servira dorénavant au dépôt des stériles et des résidus qui proviennent de l’exploitation de la fosse Barnat et de la mine souterraine Odyssey.
Un processus complexe qui dépend d’une multitude de facteurs à évaluer puisque plus de 600 millions de tonnes de roche ont été extraites de la fosse Canadian Malartic.
Globalement à Canadian Malartic, ce n’est pas un type de roche qui est très risqué pour la qualité de l’eau. Ce n’est pas des roches qui vont mener à des pH très très acides avec énormément de métaux. On est très très près de la neutralité. S’il y a des métaux, ce n’est pas de grandes quantités. [...] Les stériles peuvent en contenir un peu, tout comme les résidus, explique Bruno Bussière, professeur titulaire à l’Institut de recherche en mines et en environnement de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT).
Si on met [les stériles et résidus] dans la fosse, c’est que le niveau d’eau monte à la fin et que les résidus sont noyés. Normalement c’est une technique de restauration. Il n’y aura pas suffisamment d’oxygène disponible aux minéraux qui génèrent les problèmes pour qu’ils régénèrent des contaminants dans l’environnement, ajoute celui qui est aussi directeur scientifique du partenariat IRME UQAT-Polytechnique et titulaire de la Chaire industrielle CRSNG-UQAT sur la restauration des sites miniers.
Le remblayage de cette première fosse ne se fera pas en une seule année, tout comme la surveillance du site et de la gestion des eaux.
On doit mesurer, s’assurer que cette eau-là respecte les critères. Ça va faire partie du plan de restauration. Dans les critères gouvernementaux, la réglementation impose un suivi de l’effluent final pendant un certain nombre d’années pour valider que la technique de restauration fonctionne. Ça peut aller jusqu’à une vingtaine d’années décrit Bruno Bussière.