Les conditions de vie dans la prison fédérale d’Edmonton restent mauvaises, dit un rapport
Radio-Canada
Le Bureau de l’enquêteur correctionnel du Canada indique dans son dernier rapport (Nouvelle fenêtre) que les conditions de détention dans l’établissement pénitentiaire d’Edmonton sont toujours déplorables, au point qu’il a fallu une intervention d’urgence durant l'enquête.
Mes enquêteurs ont observé des conditions de détention oppressives et intolérables à tout point de vue. Pour être clair, les restrictions des services et du temps hors cellule à l'Établissement pénitenciaire d’Edmonton vont bien au-delà des effets ou de l’impact de la pandémie de COVID-19 , écrit Ivan Zinger, l'enquêteur correctionnel du Canada.
Les enquêteurs principaux du bureau ont effectué une visite de trois jours entre le 1er et le 3 novembre 2021. Ils ont, entre autres appris, qu’il y avait toujours un problème de surpopulation et d’occupation double dans la prison à sécurité maximale.
Ils ont aussi constaté que l'accès hors cellule est limité à la salle de sport, aux mini-cours ou aux salles communes et que la liste d'attente pour obtenir des services de santé mentale est de un an.
« Le temps consacré aux douches, aux téléphones et à la buanderie est limité à des créneaux de 15 minutes. »
Dès qu’il a pris connaissance des conclusions préliminaires de ses enquêteurs, le 12 novembre 2021, Ivan Zinger a demandé une intervention au niveau national.
Au 8 décembre 2021, le nombre de prisonniers en occupation double est passé de 18 à 6, et 13 des 23 prisonniers à sécurité moyenne ont été transférés dans des établissements à sécurité moyenne , écrit-il.
Par ailleurs, un comité chargé du bien-être des prisonniers a été créé, et des rencontres régulières ont lieu avec la haute direction.
L'enquêteur correctionnel est par ailleurs préoccupé par des conflits entre des employés et la direction : Il y avait peu de respect pour la direction dans les rangs de première ligne. Selon lui, les longs congés de maladie d'agents correctionnels démontrent que le milieu de travail est en crise.