Les États-Unis repoussent in extremis la menace d’un défaut de paiement
Radio-Canada
Après des semaines de tractations, l'Amérique peut souffler : par un vote du Congrès américain, les États-Unis ont suspendu jeudi le plafond de leur dette et écarté, à quelques jours près, la menace d'un défaut de paiement.
Selon le Trésor américain, la première puissance économique mondiale n'avait que jusqu'à lundi pour éviter la banqueroute.
Les États-Unis, comme toutes les grandes économies ou presque, vit à crédit. Mais contrairement aux autres pays développés, les États-Unis buttent régulièrement sur une contrainte juridique : le plafond de la dette, son montant maximal d'endettement, qui doit être formellement relevé ou suspendu par le Congrès.
De cette procédure législative de routine, les républicains, majoritaires à la Chambre des représentants et leur patron Kevin McCarthy, ont fait un instrument de pression politique contre le président démocrate Joe Biden.
Une série de réunions à la Maison-Blanche, en petit ou grand comité, des séances de négociations interminables... le tout Washington a été suspendu des semaines durant au sort du fameux plafond de la dette.
Même s'il est très courant que des accords de dernière minute soient trouvés sur ce type de dossier, ces tractations à n'en plus finir ont poussé l'agence de notation Fitch à placer « sous surveillance » la note AAA des États-Unis.
Samedi soir, en plein long week-end férié, les deux parties ont finalement arraché un accord au forceps.
Ce texte a permis d'éviter le pire : que les caisses du pays se retrouvent à sec le 5 juin, risquant de pousser les États-Unis au défaut de paiement.
Du jour au lendemain, le pays aurait eu le plus grand mal à honorer ses engagements financiers qu'il s'agisse de salaires, de retraites ou de remboursements à leurs créanciers, et aurait été contraint de faire des choix drastiques.