Le Tour féminin des Pyrénées se termine dans la grogne et le chaos
Radio-Canada
Le Tour cycliste des Pyrénées a pris fin subitement dans le mécontentement des coureuses comme des organisateurs, puisque la troisième étape a été annulée dimanche pour des questions de sécurité.
Les coureuses dénoncent des lacunes importantes qui auraient pu avoir des conséquences dangereuses. De leur côté, les organisateurs affirment que les cyclistes avaient des demandes irrecevables et ajoutent même qu’il s’agit de caprices d’enfants gâtés.
Neuf cyclistes canadiennes étaient en lice, dont Simone Boilard (St Michel - Mavic - Auber93).
Quelques heures après l’annulation de la troisième étape, elle avait encore des sentiments partagés lorsque Radio-Canada Sports l’a contactée.
Je suis vraiment mitigée parce que je trouve ça dommage pour l'organisation, mais en même temps, si on continue de tolérer ça trop longtemps, c'est la sécurité qui est en jeu, dit la cycliste de Québec.
Les problèmes ont été constatés dès la première étape vendredi.
Plusieurs vidéos publiées sur les médias sociaux montrent des voitures qui circulent à côté du peloton de tête ou même dans la voie. Des véhicules, dont un autobus, étaient aussi stationnés sur le parcours. Dans des entrevues accordées à des médias locaux, l’organisation a reconnu qu’il manquait de motards pour contenir la circulation.
Il y avait des véhicules en sens inverse, souligne Simone Boilard. Par exemple, dans une montée, on est arrivées et il y avait un véhicule stationné à gauche, il fallait dévier vers la droite. Ensuite vers la droite, il y avait un autre véhicule stationné donc il fallait dévier vers la gauche. Rapidement, les motocyclistes sont devenus un peu débordés, donc ils nous dépassaient un peu rapidement dans des petites routes. Ils étaient seulement quatre, de ce que j'ai compris. Ça faisait beaucoup de mouvement dans le peloton et c'est vite devenu nerveux parce que l’on se faisait aussi frôler [par les motocyclistes et les voitures, NDLR].
Les nombreux manquements à la sécurité ont soulevé la grogne du peloton de tête, mais aussi des autres coureuses. Simone Boilard relève notamment que la circulation à l'arrivée a été rétablie dès le passage à la ligne de la gagnante.