
Le système de santé « craque de partout » au Canada
Radio-Canada
Des hôpitaux avec des taux d'occupation de civières qui explosent, d'autres contraints de fermer des salles d'opération. La situation est claire pour qui la vit de l'intérieur : « Le système de santé craque de partout, les travailleurs de la santé sont épuisés et à bout dans l'ensemble du pays », s'emporte le Dr Abdo Shabah, porte-parole de l'Association médicale canadienne et urgentologue à Montréal.
Même les collègues avec 25 ans d’expérience n’ont jamais vu quelque chose de similaire, raconte-t-il, en entrevue sur les ondes d'ICI RDI.
Force est de constater que la pandémie, mais aussi ses effets collatéraux, ont provoqué une pression énorme sur le personnel médical au cours des 18 derniers mois.
Les gens n’ont plus d’excuses pour ne pas se faire vacciner, il faut prendre conscience que la vaccination est là pour sauver leur vie, celle de leur prochain et pour épargner le système de santé.
Plusieurs exemples concrets appuient les propos du Dr Shabah. Le CIUSSSCentre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Ouest-de-l'Île-de-Montréal a annoncé, vendredi, la fermeture de deux salles d'opération de l'Hôpital général du Lakeshore en raison de l'augmentation des cas de COVID-19 aux soins intensifs.
Le CHUCentre hospitalier universitaire de Québec-Université Laval a fait un appel à la population, vendredi après-midi, sur ses réseaux sociaux, demandant aux patients de se rendre dans les autres salles d'urgence de la région. Les urgences pédiatriques, par exemple, se retrouvent engorgées par des familles s'y rendant pour des virus respiratoires autres que la COVID-19.
En Abitibi-Témiscamingue, de nombreux services en santé seront réduits ou fermés temporairement au cours des prochains jours, voire des prochains mois. Son CISSSCentre intégré de santé et de services sociaux évalue qu'il aurait fallu recruter 240 infirmières pour maintenir les services de santé à leur pleine capacité.
