Le spectaculaire recentrage identitaire du Canadien
Radio-Canada
Le 10 mai 2021 est une date qui est restée marquée au fer rouge au sein du Canadien. Ce soir-là, pour la première fois en plus d’un siècle d’histoire, aucun joueur québécois n’endossait l’uniforme tricolore face aux Oilers d’Edmonton. Or, cinq mois plus tard, un constat s’impose: au sein de l’organisation, quelqu’un semble s’être promis qu’une telle situation ne se reproduira jamais.
Depuis ce fameux 10 mai, le Canadien a déployé des efforts inhabituels pour embaucher des Québécois ou donner une chance de se faire valoir à des joueurs nés au Québec.
Les embauches les plus remarquées sont évidemment survenues dans la LNH. En juillet dernier, Marc Bergevin a profité de l’ouverture du marché de l’autonomie pour mettre sous contrat le défenseur David Savard ainsi que les attaquants Mathieu Perreault et Cédric Paquette.
À ces acquisitions de talent local, le Canadien vient d’ajouter le nom du gardien Samuel Montembeault. Provenant de l’organisation des Panthers de la Floride, ce dernier a été réclamé au ballottage samedi dernier. Le gardien originaire de Bécancour obtiendra un premier départ en matchs présaison ce mardi à Toronto. Carey Price étant blessé, la direction de l’équipe semble miser sur Montembeault pour entreprendre la saison avec le grand club.
Malgré le départ de Phillip Danault (à Los Angeles), si tout se déroule comme prévu, il risque donc d’y avoir cinq Québécois au sein de la liste de 23 joueurs du Canadien quand l’équipe disputera son premier match officiel le 13 octobre.
Il faut remonter jusqu’en 2008 pour retrouver au moins cinq joueurs développés au Québec au sein de la formation commençant une saison. En fait, cette année-là, on retrouvait sept Québécois au sein du CH: Alex Tanguay, Steve Bégin, Mathieu Dandenault, Maxim Lapierre, Patrice Brisebois, Guillaume Latendresse et Georges Laraque.
Le Canadien a adopté une approche aussi systématique dans la Ligue américaine et les résultats sont tout simplement frappants.