Le rejet par le Vatican de la « doctrine de la découverte » bien accueilli en Saskatchewan
Radio-Canada
Les Premières Nations de la Saskatchewan, ainsi que les diocèses de l'Église catholique de la province, saluent la décision du Vatican concernant la répudiation de la « doctrine de la découverte ».
Cette doctrine du 15e siècle, décrétée un an après l'arrivée de Colomb dans le Nouveau Monde, était liée à l'idée que les terres colonisées par les Européens étaient vides, alors qu'en fait, il y avait des peuples autochtones.
Le rejet de la doctrine de la découverte était une demande fréquemment soumise par les Autochtones du Canada à l'Église catholique.
En 2016, la Conférence des évêques catholiques du Canada avait déjà réfuté la doctrine de la découverte.
Selon le chef de la Fédération des nations autochtones souveraines de la Saskatchewan (FSIN), Bobby Cameron, il s'agit d’un pas positif pour l’avenir de la relation entre les Premières Nations et l’Église catholique.
Comment pouvons-nous y remédier ? Ce sont les chefs et les conseils des Premières Nations, les membres de leurs bandes et les survivants qui trouveront les meilleures solutions. C'est là que se trouvent les meilleures solutions, déclare Bobby Cameron.
La commissaire aux traités de la Saskatchewan, Mary Culbertson, se réjouit également de la décision annoncée jeudi par le Saint-Siège. Cependant, selon elle, les effets néfastes de cette doctrine se font encore sentir au sein des communautés autochtones.
Les traumatismes, le deuil, la consommation de drogues, la pauvreté, les dépendances sont autant de conséquences de la colonisation et des effets des pensionnats, des politiques d'oppression, précise Mary Culbertson.
De son côté, l’archevêque de l’archidiocèse de Regina, Donald Bolen, rappelle que la délégation autochtone avait déjà demandé l’abolition de cette doctrine lors de la rencontre avec le pape François, au printemps 2022.