Le rapport du GIEC remet en question le gaz naturel liquéfié en Colombie-Britannique
Radio-Canada
Le dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) dévoilé lundi rappelle une fois de plus l’urgence d’agir d’ici 2030 pour limiter l’augmentation de la température mondiale. En Colombie-Britannique, il remet aussi en question le projet Cedar LNG, qui a obtenu son certificat d’approbation environnementale la semaine dernière.
Cedar LNG, à Kitimat, doit permettre d'acheminer du gaz naturel liquéfié (GNL) vers les marchés de l’Asie-Pacifique. L'usine de 3,8 milliards de dollars permettra de créer environ 500 emplois lors des travaux, puis 100 emplois permanents quand l’usine sera fonctionnelle.
Selon de nombreuses voix, le rapport du GIEC est un signe que le feu vert accordé à Cedar LNG est une erreur du gouvernement provincial.
Le GIEC est très clair, on ne devrait plus bâtir de nouveaux projets, souligne l’économiste Tom Green, de la Fondation David Suzuki.
Ce [rapport] devrait être une prise de conscience pour le gouvernement, croit aussi Jens Wieting, directeur des campagnes pour les forêts et le climat à Sierra Club BC.Le temps nous manque et il nous faut arrêter de bâtir des projets d’énergie fossile. Ces projets font en sorte qu’il est impossible d’atteindre nos objectifs.
La Colombie-Britannique est une des régions canadiennes les plus affectées par les changements climatiques. En 2021, la province a connu à la fois un dôme de chaleur, des feux de forêt qui ont décimé le village de Lytton, et des inondations dans la vallée du Fraser.
Un réchauffement de 2 degrés Celsius à l’échelle mondiale se traduit par un réchauffement de 4 degrés en Colombie-Britannique, souligne le directeur du Pacific Climate Impact Consortium (PCIC), Francis Zwiers.
Advenant une augmentation de 3 degrés Celsius à l’échelle mondiale - le scénario anticipé par le GIEC si la tendance actuelle se poursuit - les conséquences pourraient être désastreuses avec la fonte rapide des glaciers et l’augmentation du niveau des océans.
Ces dernières années, Victoria a obtenu l’approbation de nombreux analystes pour son plan d’action sur le climat, visant à réduire les émissions de la province de 80 % d’ici 2050.