Le règne du Lightning ne tient plus qu’à un fil
Radio-Canada
Les meilleures choses ont une fin, dit un vieil adage qui s’applique à tout, mais qui, très souvent, semble avoir été inspiré par la cruelle réalité du sport.
Au cours des deux dernières années, le Lightning de Tampa Bay a remporté deux Coupes Stanley dans des circonstances extrêmement difficiles, en temps de pandémie. Et samedi soir, devant une foule torontoise médusée, les champions ont à nouveau trouvé le moyen de sortir un lapin de leur chapeau pour expédier les Maple Leafs en vacances dès le premier tour.
Le Lightning a ainsi gagné une neuvième série éliminatoire de suite, ce qui constitue un gigantesque exploit dans une ligue où la rémunération des athlètes est limitée par un plafond salarial. Et c’est encore plus époustouflant dans le contexte où ledit plafond est gelé depuis trois ans en raison des pertes économiques encourues au début de la pandémie.
Samedi soir, les Maple Leafs ont aussi réalisé un exploit colossal en perdant pour une neuvième fois de suite un match éliminatoire dans lequel ils avaient l’occasion d’éliminer un adversaire.
Pour une cinquième année de suite, ils se sont aussi inclinés dans le match ultime d’une série. Une telle séquence de revers dans des moments cruciaux n’était jamais survenue dans l’histoire de la LNH ni dans celles de la MLB et de la NBA.
En ce sens, les Leafs sont en train d’inventer un autre adage en devenant une preuve irréfutable qu’il y a aussi de très bonnes choses qui ne surviennent jamais. Ou que l’instinct du tueur est inné et ne s’acquiert tout simplement pas.
Mais bon, à défaut d’avoir justifié les immenses espoirs que leurs partisans fondaient en eux, les Maple Leafs nous ont clairement fait réaliser une chose : les champions sont fatigués. Très fatigués. Ils ont l’air d’une équipe au bout du rouleau.
En fait, si ce n’était de la performance héroïque de leur gardien Andrei Vasilevskiy durant la période de prolongation du sixième match jeudi dernier, les joueurs du Lightning seraient en vacances. Et tant d’un point de vue sportif qu’humain, ce serait bien mérité.
Dans une chronique précédente, je vous racontais que trois des quatre membres du carré d’as de l’été 2021 étaient sur le point d’être exclus des séries et qu’il s’agissait d’une grande première dans la LNH.